C’est en novembre dernier, alors que le comité de l’Expo Meubles de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de Victoriaville faisait le tour des classes pour présenter la nouvelle édition de l’exposition, que lui est venue l’idée de présenter un projet de son cru. 

« Je suis venu faire ma deuxième année de technique ici, à Victoriaville, et pour nous préparer au projet final de troisième année, on nous permet de faire un projet hors cours avec un mentor, un enseignant dévouant une partie de son temps à nous appuyer les soirs et les fins de semaine », a expliqué Raphaël, en discussion avec La Revue. 

Voulant remplacer le bureau IKEA trônant dans sa chambre, le jeune de 19 ans est allé puiser de l’inspiration sur Internet. « J’ai vraiment voulu y aller dans l’originalité. J’ai vu le pied arqué passer sur Facebook, mais j’y ai ajouté ma touche. C’est ce qui a formé mon projet », a-t-il indiqué. 

C’est un travail de près de 150 h au total, accompli dans ses temps libres, qui a tenu occupé Raphaël, de l’automne dernier jusqu’au printemps. 

Amour du bois 

Alors qu’il atteignait la fin de son secondaire, le Saint-Linois s’est découvert une passion pour le travail du bois. « J’ai toujours aimé les tâches manuelles; mon père est menuisier, donc c’est quelque chose qui était vraiment près de moi », a-t-il révélé. 

Il avait toutefois le sentiment que les projets qu’ils effectuaient, son père et lui, dans les domaines de la construction et de la rénovation manquaient de finesse. C’est à ce moment qu’il a trouvé la voie de l’ébénisterie, « un travail manuel, mais où les détails et la précision sont plus importants. » 

Expo Meubles 

Les 20 et 21 avril derniers, la table créée par Raphaël Smith Bujold était exposée à l’Expo Meubles. « J’avoue que je voulais vraiment que mon projet capte l’attention », s’est-il confié au journal. C’est une mission réussie pour le jeune homme, qui a non seulement reçu un prix remis par un jury pour la qualité de sa fabrication, mais qui a aussi obtenu la mention Coup de cœur du public. 

« C’est une belle récompense pour toutes les heures de travail que j’ai mises sur le projet. Ça m’encourage aussi à pousser encore plus loin dans d’autres projets », s’est exprimé le futur ébéniste. 

Ayant décidé de compléter son parcours en quatre ans plutôt que trois, Raphaël a conclu en partageant son envie de participer à nouveau à l’Expo Meubles l’an prochain, en fabriquant la chaise pour accompagner sa nouvelle table cette fois.