Communauté
Retour15 juin 2023
Claudia Boisvert - cboisvert@medialo.ca
4 vers le monde met le cap sur l’Europe
Aventure
©Photo gracieuseté
Maëlle, Marie Lou, Éloïse et David sont prêts à vivre une nouvelle aventure à vélo.
Le 12 juillet prochain, 4 vers le monde, une famille Achiganoise, atterrira en Angleterre pour dix mois de cyclotourisme à travers l’Europe. Un projet que Marie Lou, David et leurs filles Maëlle et Éloïse chérissent depuis quelques années, mais qui n’avait pas pu être réalisé en raison de la pandémie. À quelques semaines de leur départ, les cyclotouristes se sont ouverts sur la grande aventure qui les attend.
Pour le moment, la seule chose que la famille sait, c’est où ils atterriront pour entamer ce périple. « On s’est trouvé un pied à terre à Londres pendant cinq jours » annonce Marie Lou. Prochain arrêt? Surprise! Par leurs escapades précédentes, ils ont appris à planifier certaines options, mais sans engagement, histoire de se permettre de profiter pleinement du voyage et de se libérer d’une pression supplémentaire. Bien que la famille tente de ne pas trop prévoir, certains aspects sont à considérer, comme les visas, la durée qu’il leur est permis de passer dans certains pays, et la condition médicale du père, qui nécessite une médication prescrite et qui doit être réfrigérée. Pour le conserver au frais, David s’est muni d’un thermos et d’un gel réfrigérant, qui devrait garder le contenu refroidi durant 24 à 36 heures.
Destination : Europe
Parmi toutes les destinations possibles, c’est de celle-ci que rêve la famille depuis quelques années. « On a vu qu’en Europe, il y a plusieurs endroits qui sont possibles. C’est pour ça qu’on a choisi cette destination. […] C’est plus facile là-bas pour nous. Les villages étant plus proches, si les filles sont fatiguées, on peut faire des arrêts » indique David. Parlant de fatigue, les parents roulent chacun avec environ 60 livres de matériel sur leur vélo, tandis que les enfants ont 30 livres et moins… Mais ce n’est pas cela qui les arrête.
La famille songe également à quelques pays qui leur permettraient de sortir de l’espace Schengen pour au moins 90 jours, pour mieux y revenir ensuite. Parmi ces choix : l’Australie, la Corée du Sud, Albanie et Monténégro.
©Photo gracieuseté
En 2020, la famille avait dû faire volte-face, alors qu'un périple en Europe était devenu impossible en raison de la situation sanitaire. C'est donc plutôt au Québec et au Canada qu'ils ont pédalé et marché un nombre impressionnant de kilomètres.
L’humain derrière le cycliste
À la suite des escapades cyclistes des années précédentes, comme la découverte de l’Ouest Canadien et des Maritimes, Maëlle désire « se préparer plus, mentalement. Un moment donné, je trouvais ça difficile. La routine est toujours en train de changer. Moi, je suis habituée d’avoir un horaire », explique-t-elle. Cela dit, sa capacité d’adaptation a beaucoup évolué dans les dernières années, selon sa mère, et sa fille aînée devrait réussir à profiter pleinement et librement de ce voyage en Europe.
« Comme parent, c’est dur de dire ‘’je te déracine, on va vivre cette expérience-là, je t’enlève ton luxe de vie, comme avoir l’eau courante. […] Je t’enlève ton confort, tu vas dormir par terre dans une tente. On dort à quatre, on n’a plus d’intimité’’. Tout ce qui est anodin dans une vie devient compliqué à vélo. […] Je me souviens qu’au premier voyage, je me posais la question : je fais-tu la bonne affaire? On est tu en train de les brimer dans ce qu’elles ont le goût? C’est notre projet à nous, mais est-ce que c’est leur projet aussi? », confie Marie Lou. Ce à quoi Maëlle répond qu’elle « ne pense pas que c’est si pire. On est quand même très confortable. Et on est très proche de nos parents, ça ne nous dérange pas de dormir avec eux. » Et cette aventure-là, elle en a envie, elle aussi.
©Photo gracieuseté
On les voit ici dans l’Ouest canadien.
L’école à la maison… sans maison
Lors de cette expédition, Maëlle célèbrera son treizième anniversaire et Éloïse, son onzième. Les filles seront respectivement en deuxième année du secondaire et cinquième année du primaire. Ayant vécu une expérience scolaire alternative lorsque la famille a conquis l’Ouest en 2020, elles se sentent prêtes et bien préparées pour les prochains mois. « On faisait environ une heure par jour et trente minutes d’anglais. […] On a commencé en octobre au lieu de septembre, et on a terminé en mai. On a fait les examens, et on était d’avance sur tout le monde, alors qu’on avait fait exactement la même matière », s’emballe Maëlle. Cette dernière fera l’école à la maison… sans maison. Tandis que sa sœur sera scolarisée à distance. Avoir des parents enseignants – en congé différé, qui ont aussi des amis du milieu qui sont disponibles à prêter main-forte par visioconférence de temps à autre, c’est un atout extraordinaire.
Les filles continueront de pratiquer leur anglais ensemble, de même qu’au quotidien tout au long de leur passage en Angleterre. Toutes deux blogueuses lorsqu’elles sont en escapades, cette fois, leur passion s’entremêlera à leur scolarité; leurs écrits seront comptabilisés et évalués dans le cadre du cours de français.
À leur retour, les sœurs prévoient quelques conférences dans leur école, mais aussi dans d’autres établissements scolaires. Elles ont connu un succès monstre en présentant leur voyage dans l’Ouest devant sept classes du premier cycle primaire. En juin 2024, l’expérience sera répétée à plus grand déploiement.
Il est possible de suivre la famille dans sa grande aventure grâce à la page Facebook 4 vers le monde.
Commentaires