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Retour02 avril 2023
Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca
Une tradition sucrée depuis quatre générations
Portrait d’entreprise

©Gracieuseté
C’est l’arrière-grand-père de Catherine, Osias Mailhot, qui a construit de ses mains la cabane à sucre vers 1920.
Désormais la seule cabane à sucre sur le territoire de Saint-Alexis, Osias reçoit les familles et les visiteurs depuis quatre générations. Fière représentante de la tradition familiale, Catherine Mailhot explique que le secret du succès de l’entreprise se trouve non seulement dans les recettes originales, mais aussi au cœur de l’ambiance qui règne sur les lieux.
« Chaque fin de semaine, nous avons la chance d’avoir des musiciens de musique traditionnelle sur place », mentionne Catherine en soulignant que les enfants, entre autres, apprécient grandement ce petit plus chez Osias. C’est le frère de Catherine ou encore une amie qui joue du violon tandis que le piano est assuré par le cousin de cette dernière. « Tous des gens qui ont grandi avec la tradition », ajoute-t-elle.

©Gracieuseté - L'Express Montcalm
Des musiciens donnent le ton au repas chaque fin de semaine.
Du côté du menu, c’est la mousse à l’érable qui ressort, au milieu des crêpes et tartes au sucre. « Nous avons également ajouté une grosse saucisse de style « italien », au sirop d’érable. » Cette dernière est produite par Le Rang 4, à Saint-Ambroise, là où la sœur de Catherine travaille.
Pour Catherine et son équipe, si la cabane à sucre occupe toujours une place de choix dans le cœur des Québécois, c’est qu’elle évoque pour plusieurs de doux souvenirs. « Je pense que les gens apprécient le fait de se retrouver à la même table, de partager un repas… ils ne font pas ça souvent. Ce n’est pas comme au restaurant où chacun a son assiette, nous devons partager les plateaux. De plus, chacun à son plat favori, se rappelant la soupe de sa grand-mère ou le dessert d’une tante… »

©Gracieuseté
Pour Catherine et son équipe, si la cabane à sucre occupe toujours une place de choix dans le cœur des Québécois, c’est qu’elle évoque pour plusieurs de doux souvenirs.
Retour à la normale
Ce printemps, la famille Mailhot peut dire que la pandémie est derrière et prendre le temps d’apprécier le retour à la normale. « Avec les fortes précipitations de neige à la fin de l’hiver, nous avons commencé la saison un peu plus tard, mais depuis deux semaines, le public est vraiment au rendez-vous. », commente Catherine.
Quant à la production de sirop d’érable, il est encore trop tôt pour savoir si les érables seront généreux cette année. « Comme c’est Mère Nature qui mène, c’est difficile à prévoir. Je me garde donc toujours des barils de l’année précédente pour commencer l’année. Lorsqu’on ouvre la cabane, on débute avec le sirop de l’année passée, jusqu’à ce que le nouveau sirop soit prêt. »
Chaleureux et convivial
Femme de projets, Catherine a profité de la pandémie pour apporter quelques modifications à son établissement. En proposant les boîtes « Ma Cabane à la maison » (une initiative qui a fait la différence selon elle), elle a dû mettre sur pied un comptoir d’accueil. Ainsi, elle a été appelée à changer son évaporateur de pièce, perdant du coup une quarantaine de places assises. « L’automne dernier, j’ai donc agrandi la cabane pour ravoir les 40 places. J’ai aussi réaménagé la cuisine. Donc là, je n’y touche plus. »
La capacité d’accueil de la cabane s’élève à 150 personnes, ce qui est considéré comme une « capacité moyenne ». « Nous avons conservé l’aspect chaleureux et convivial. Les gens apprécient grandement ce côté. »

©Gracieuseté - L'Express Montcalm
La capacité d’accueil de la cabane s’élève à 150 personnes, ce qui est considéré comme une « capacité moyenne ».
Il faut dire qu’à la suite de l’incendie qui avait ravagé l’établissement en 2011, la famille Mailhot avait dû reconstruire entièrement la cabane, jusqu’aux fondations originales de 1920, qui étaient toujours visibles.
Soulignons qu’en plus de la Cabane Osias, Catherine Mailhot opère Le 4 Café, à Saint-Jacques, et une ferme maraîchère en été.
Info : cabaneosias.com
La cabane à sucre Osias | En bref :
C’est l’arrière-grand-père de Catherine, Osias Mailhot, qui a construit de ses mains la cabane à sucre vers 1920. Patriarche d’une famille de seize enfants, Osias faisait la transformation de la sève d’érable comme la tradition le voulait au début du printemps. Dans les années 40, c’est Paul Mailhot, le sixième enfant de la famille, qui reprend les rênes de l’entreprise.
Puis, en 1987, la cabane passe aux mains de Réal Mailhot, l’un des fils de Paul et Lucienne, et de son épouse, Louise Grégoire. La petite cabane traditionnelle connaît alors un changement majeur avec le branchement de l’électricité et de l’eau courante. Puis, vers 1995, un agrandissement est effectué afin de recevoir une centaine de personnes.
Les quatre enfants de Réal et Louise demeurent très impliqués au sein de la cabane. On les retrouve aux quatre coins de l’érablière, autour de l’évaporateur, en cuisine, au service aux tables, à la tire sur la neige… Ils portent même le chapeau de musiciens puisqu’ils ont hérité de l’oreille musicale de la famille Mailhot.
Le 4 mars 2011, jour du lancement de la saison, une fumée dense s’élève au-dessus des érables. Le pire se confirme; les flammes s’emparent de la cabane et celle-ci s’effondre. Néanmoins, poussée par un élan de solidarité de la communauté, la famille réussit à reconstruire celle-ci en seulement trois mois.
Il y a sept ans, Catherine, la fille de Réal et Louise, rachetait la cabane avec son conjoint. Aujourd’hui, c’est donc Catherine qui est responsable de la coordination de la cabane tandis que son conjoint gère la production de sirop d’érable. La mère de Catherine donne encore un bon coup de main ainsi que plusieurs autres parents et amis, ce qui permet d’offrir aux visiteurs une expérience sans pareille.
Source : Cabane Osias
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