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08 mars 2023

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Sophie Ouellet – Vivre à 100 miles à l’heure

Journée internationale des femmes

Sophie Ouellet

©Gracieuseté - L'Express Montcalm

L'entreprise de Sophie Ouellet connaît une belle ascension depuis les dernières années.

À bord de sa pelle mécanique, Sophie Ouellet impressionne par sa maîtrise de l’imposant outil de même que par sa force et sa fougue. Il ne fait aucun doute, la jeune femme de 27 ans a trouvé sa voie. À l’occasion de la Journée internationale des femmes, L’Express Montcalm s’est entretenu avec cette entrepreneure inspirante, qui ose sortir des sentiers battus. 

Sophie Ouellet est à la tête de l’entreprise de Saint-Lin-Laurentides, Excavation Ouellet et filles, depuis 2017. Elle a repris l’œuvre de son père, tout en amenant le concept plus loin, à sa couleur. À ce jour, son père travaille toujours pour l’entreprise, fort de son expérience derrière les commandes de la machinerie. Et qui sait, peut-être qu’un jour, la sœur de Sophie se joindra à l’équipe également, elle qui a complété des études comme ingénieure civile.

Spécialisée en excavation, démolition et transport, Excavation Ouellet et filles connaît une belle ascension depuis les dernières années. Sophie précise : « En excavation, tu as soit une petite entreprise, soit une grande. Il y a difficilement un entre deux. Pour faire le saut, il faut être prêts et savoir prendre les bonnes décisions. » C’est à cette étape que se retrouve présentement l’entrepreneure.

Sophie Ouellet

©Gracieuseté - L'Express Montcalm

Si les chantiers de construction comptent davantage d’hommes, Sophie Ouellet ne s’en retrouve pas moins à sa place.

Métier non traditionnel

Si les chantiers de construction comptent davantage d’hommes, Sophie ne s’en retrouve pas moins à sa place. « J’ai été élevé avec des gars et j’ai commencé à travailler sur les chantiers à 18 ans. Je suis allée en Gaspésie, au Nunavut…, explique-t-elle. De plus, j’ai toujours eu un fort caractère. Je me suis habituée à faire affaire avec des hommes qui brassent. Moi, lorsque j’entre quelque part, il n’y a personne qui m’écœure. »

 

Sophie fait savoir que ce n’est pas rare qu’elle se retrouve seule sur un chantier. Elle peut aisément opérer la machinerie sans aide, ce qui fait parfois réagir ses employés masculins. « Je pique parfois leur orgueil, mais j’aime les mettre au défi. Ils ne font que sortir le meilleur d’eux-mêmes par la suite. »

 

Il va sans dire qu’en devenant entrepreneure, Sophie a été appelée à faire le tri autour d’elle et à s’entourer des bonnes personnes. Selon elle, pour être à la tête d’une entreprise, « il faut savoir comment parler aux gens et il faut parfois être capable de lâcher le morceau ».

 

Alors que Sophie se démarque en tant que femme entrepreneure, elle ne souhaite cependant pas nécessairement être reconnue de cette façon. « Je ne désire pas me faire valoir parce que je suis une femme. Je suis là où je suis parce que je sais ce que je fais. »

 

Même si pour elle, le 8 mars est une journée comme les autres, il n’en demeure pas moins que Sophie a une petite pensée pour celles qui ont osé paver la route en cette Journée internationale des femmes. « Je trouve ça important que certaines femmes aient dit un jour qu’elles avaient le droit de voter, de travailler, de mettre des pantalons… mais si elles ne l’avaient pas fait, je l’aurais sûrement fait moi-même. »

Sophie Ouellet

©Gracieuseté - L'Express Montcalm

Dans ses temps libres, la jeune femme recherche les sensations fortes.

Un besoin d’adrénaline  

Lorsqu’elle ne conduit pas de pelle mécanique, c’est sur un motocross que Sophie se retrouve question de combler son besoin de sensations fortes. La Montcalmoise pratique son sport préféré depuis l’âge de sept ans.

 

« Mes parents faisaient du motocross lorsque j’étais toute petite. J’aimais ce sport. Nous allions souvent voir le motocross au Stade olympique. Puis, je me souviens de cette journée où mon père est venu me chercher à l’école primaire. Il m’avait bandé les yeux. Lorsque j’ai pu enlever le bandeau, j’étais chez Pinard Moto et mon premier motocross était juste devant moi. » Sophie raconte avoir passé tous ses temps libres et ses étés sur un motocross depuis cette première acquisition.

 

Aujourd’hui, elle se consacre toujours à cette passion, avec un calendrier de compétitions bien chargé. Elle course chez les professionnels, sur le circuit de la Fédération des motocyclistes de sentiers du Québec (FMSQ).

 

Qu’est-ce qui l’allume autant dans ce sport? Le désir de gagner, bien sûr. « Au fil des ans, j’ai développé une assez bonne technique. Ce que j’aime, c’est le sentiment de se dépasser et de se retrouver sur le podium. »

 

Et parce que le motocross ne se pratique pas l’hiver, Sophie s’est récemment tournée vers la motoneige, un autre sport de prédilection pour elle. « C’est en moi, je ne fais pas les choses à moitié. Lorsque je suis sur une moto, mon esprit est ailleurs. »

Sophie Ouellet

©Gracieuseté - L'Express Montcalm

Et parce que le motocross ne se pratique pas l’hiver, Sophie s’est récemment tournée vers la motoneige, un autre sport de prédilection pour elle.

Être sur son « X »

Alors qu’un avenir prometteur se dessine devant elle, la jeune entrepreneure avoue se retrouver déjà tout près de son « X ». Où se voit-elle dans dix ans?

 

« J’ai bâti ma maison il y a deux ans, j’ai ma compagnie, j’ai une roulotte qui nous permet de voyager mon copain et moi… mais c’est certain que j’ai toujours des projets. Je souhaite un peu plus de stabilité au travail. En ce moment, j’opère ma pelle, je rencontre les clients pour les soumissions, je m’occupe des factures… J’aimerais courir un peu moins et continuer d’amener mon entreprise encore plus loin », termine-t-elle.

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