Quelques semaines après l’explosion qui a coûté la vie à trois personnes à Saint-Roch-de-l’Achigan, une nouvelle tragédie sévissait dans Montcalm le 9 février dernier. L’incendie d’une résidence du rang du Cordon, à Saint-Jacques, n’a laissé aucune chance à ses six occupants, qui ont malheureusement péri. Quatre corps inanimés avaient d’abord été découverts dans les décombres par les pompiers qui sont intervenus sur la scène. Toutefois, des informations relayées aux autorités selon lesquelles six personnes se trouvaient à l’intérieur du domicile le soir des événements ont mené à des fouilles plus approfondies.

« Les doutes se sont confirmés; deux autres corps ont été retrouvés », a indiqué la porte-parole à la Sûreté du Québec, Éloïse Cossette. Selon les informations rapportées par le corps policier, les résidents de la maison, deux adultes et quatre enfants âgés de 8 ans et moins, formaient une famille reconstituée. Compte tenu de l’état des dépouilles, celles-ci devaient être analysées par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale afin de confirmer leur identité. Des autopsies devaient également être effectuées sur les victimes afin de confirmer la cause des décès.

Pas d’élément suspect

Rappelons que le Service de sécurité incendie de la MRC de Montcalm a été appelé à se rendre sur la scène d’un incendie aux limites territoriales entre Saint-Jacques, Saint-Julienne et Saint-Alexis vers 1 h, la nuit du drame. Ce sont des passants qui auraient alerté les services d’urgences.

À la suite de la macabre découverte des six victimes, l’expertise de la scène s’est étendue sur plusieurs heures. Les enquêteurs de la Sûreté du Québec étaient notamment à la recherche d’éléments leur permettant de déterminer les causes et les circonstances expliquant cet événement. L’enquête à cet effet menée conjointement avec le coroner se poursuit d’ailleurs toujours. « Aucun élément suspect n’a été identifié », réitérait l’agent Cossette lundi matin. La thèse du triste accident serait la plus plausible. Des expertises seront néanmoins effectuées par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale afin de compléter les recherches de la cause de l’incendie réalisées sur la scène.

Communauté ébranlée

À la municipalité de Saint-Jacques, la mairesse Josyanne Forest s’est dite profondément touchée par ce malheureux événement. Elle est elle-même allée constater l’étendue du drame en se rendant sur la scène de l’incendie, jeudi matin. 

« Nous sommes de tout cœur avec la famille et les proches des victimes », a-t-elle affirmé. 

Afin de rendre un dernier hommage à la famille et de témoigner du soutien de la municipalité et de la communauté jacobine aux proches des victimes, un livre hommage était mis à la disposition des citoyens ce lundi à l’hôtel de ville. Celui-ci sera par la suite remis aux familles. Une vigile en présence de celles-ci et du conseil municipal était également organisée ce lundi 13 février entre 18 h et 20 h. Les drapeaux de l’hôtel de ville ont été mis en berne lundi en mémoire des victimes.

 

Toute personne qui vivrait de la détresse à la suite de cet événement est encouragée à communiquer avec la ligne info-social 811 pour obtenir du soutien.

 

Une campagne de sociofinancement a été lancée par la famille de M. Guillemette afin de couvrir les frais des funérailles et de la cérémonie commémorative. Plus de 10 000 $ avaient été amassés lundi. Pour soutenir les proches de la famille : http://bit.ly/3xhTZVq