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17 janvier 2023

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

La communauté unit ses forces face au drame

Enquête toujours en cours

Saint-Roch-de-l'Achigan

©Pierre Laurent - L'Express Montcalm

Citoyens, représentants de la communauté et élus, dont le maire Sébastien Marcil, étaient réunis dimanche, à l’église de Saint-Roch-de-l’Achigan.

L'onde de choc semée le 12 janvier à la suite de l’important incendie qui a ravagé le commerce Propane Lafortune à Saint-Roch-de-l’Achigan continue d’ébranler les Montcalmois encore cette semaine. Alors que l’enquête des autorités se poursuit, citoyens, élus et représentants de la communauté étaient réunis pour une cérémonie en hommage aux victimes dimanche dernier.

L’émotion était bien palpable dans les rangs à l’église de Saint-Roch-de-l’Achigan, qui faisait d’ailleurs salle comble pour l’occasion. Une heure avant le début de la célébration, on voyait déjà des représentants du secteur, dont le maire de Saint-Roch-de-l’Achigan, Sébastien Marcil, le député provincial Louis-Charles Thouin, le député fédéral Luc Thériault, ainsi que des résidents de la région se diriger vers la salle. Tous ont voulu apporter leur support aux proches et aux familles des victimes.

Rappelons que ces trois dernières n’ont toujours pas été formellement identifiées. Cependant, au cœur de la communauté tissée serrée, qui compte quelque 5 000 âmes, des noms circulent déjà depuis un moment. Il s’agirait de deux employés de la compagnie et d’un sous-traitant.

En plus des témoignages de sympathies, une chorale d’une trentaine de participants est venue accompagner la messe spéciale. Celle-ci s’est conclue sur le son des cloches qui ont retenti pendant plusieurs minutes.

Saint-Roch-de-l'Achigan

©Pierre Laurent - L'Express Montcalm

L'église de Saint-Roch-de-l'Achigan faisait salle comble pour l'occasion.

Enquête pour négligence criminelle

Par ailleurs, on apprenait récemment que la Sûreté du Québec (SQ) avait demandé l’autorisation judiciaire afin d’effectuer une enquête pour négligence criminelle. Les policiers se questionnent sur de possibles omissions dans l’exécution de travaux qui se tenaient avant l’explosion qui a entraîné l’incendie.

Ce lundi encore, plusieurs experts se trouvaient toujours sur les lieux de l’incident. L’importante superficie de la scène, les conditions météorologiques difficiles des derniers jours et la présence de produits dangereux présentant un risque pour l’environnement et les intervenants qui fouillent les décombres complexifient les démarches pour les autorités. L’enquête pourrait donc s’échelonner sur plusieurs jours, voire des semaines.

Saint-Roch-de-l'Achigan

©Pierre Laurent - L'Express Montcalm

Ce lundi encore, plusieurs experts se trouvaient toujours sur les lieux de l’incident.

Un vide immense

En entrevue avec L’Express Montcalm, le maire de la municipalité a souligné avec émotion le trou béant laissé par le démantèlement de l’entreprise emblématique pour la communauté.

« C’est une entreprise familiale présente à Saint-Roch-de-l’Achigan depuis plus de 60 ans qui est partie en fumée, témoigne M. Marcil. Tout le monde qui a résidé à Saint-Roch au fil du temps a fini par connaître l’une ou l’autre de ces personnes. Maintenant, on doit attendre, on laisse toute la place à l’enquête menée par la SQ. »

La famille Lafortune réagit

Aujourd’hui copropriétaire, la petite-fille du fondateur Gaston R. Lafortune, Isabelle Lafortune, a réagi pour la première fois vendredi après-midi au drame sans nom qui secoue l’entreprise familiale de distribution de gaz propane. C’est une femme visiblement ébranlée qui s’est adressée aux médias en offrant d’abord ses sincères sympathies aux familles et aux proches des victimes. En affaires depuis 67 ans, il s’agit du premier accident majeur auquel est confrontée l’entreprise.

Dans les circonstances, la famille Lafortune n’a pas tardé à mettre en place un service de soutien psychologique pour ses employés affectés par le drame.

À toutes les personnes qui ressentent de la détresse en regard de ces événements, n’hésitez pas à faire appel à la ligne info-social 811 pour obtenir du soutien psychologique.

Texte en collaboration avec Marie-Christine Gaudreau, journaliste 

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