La SPA Régionale de Saint-Lin s’explique…

Dans la foulée des événements survenus il y a quelques semaines, suite aux nombreux commentaires de mécontentement sur le web et les réseaux sociaux et après le reportage télévisé, la SPA Régionale de Saint-Lin-Laurentides ouvre ses portes et s’explique sur la situation.

L’Express Montcalm est allé à la rencontre de la SPA Régionale à Saint-Lin-Laurentides pour visiter les lieux afin de pouvoir avoir des explications sur les allégations de plusieurs personnes sur le web et pour découvrir la provenance de plusieurs chiots mis en adoption.

La SPA Régionale dessert plusieurs villes et municipalités comme contrôleur animalier et pour vendre les licences aux propriétaires d’animaux de compagnie. Cet établissement recueille les animaux errants ou ceux abandonnés par leurs propriétaires pour différentes raisons. Leur rôle est de faire une évaluation médicale fait par un vétérinaire, une évaluation comportementale, mettre à jour le carnet de vaccination des animaux et de les stériliser pour ceux qui ne le sont pas avant l’adoption. Après notre visite, nous avons pu constater qu’il n’y avait aucun animal malade, en mauvais état ou maltraité.

La provenance des chiots en adoption

Plusieurs ont pu apercevoir sur le site web de l’établissement ainsi que sur leur page Facebook qu’il y avait beaucoup de chiots mis en adoption. Plusieurs ont même véhiculé que la provenance de ces chiots était d’usines à chiots. Heureusement ces chiots ont une histoire. Prenons par exemple les bergers australiens qui sont présentement en adoption. Ils proviennent de Saint-Bruno-de-Montarville. Un couple qui avait une femelle berger australien s’est retrouvé à avoir une portée de chiots. Après la naissance de ces petites boules de poils, ils se sont rendu compte que ça faisait beaucoup dans la maison. Ils ont alors fait appel à la SPA Régionale pour venir les récupérer. Et tous les chiots dans cet établissement ont une histoire bien à eux. Est-ce que la SPA Régionale devrait écrire la provenance de ses chiots dans leurs fiches respectives ? La réponse est oui et l’administration a affirmé qu’il corrigerait le tir sous peu. « Nous on charge aucun frais pour aller chercher une portée de chien quand on fait appel à nous. On se déplace pour aller les chercher peu importe l’endroit où ils sont », précise Vanessa Subranni Morin, directrice générale de la SPA Régionale.   

Que dire des prix d’adoption de chiots… Plusieurs s’entendent pour dire que c’est très cher pour un refuge. « Les autres SPCA ont d’autres sources de revenu que je n’ai pas et beaucoup de bénévole. Nous, financièrement, ne pouvons rester ouvert si nous ne vendons pas les chiots à ces prix. À partir de maintenant, la stérilisation, le vermifuge et les vaccins seront inclus dans les prix d’adoption des chiots », ajoute Mme Subbrani Morin. Il faut noter que ces prix élevés sont pour les chiots et certains chiens. Devrait-on revoir les prix ? Devrait-on revoir les sources de revenu de cet établissement ? La réponse est oui.

Nous avons fait le tour de plusieurs SPCA de différentes régions. Les frais d’adoption pour un chiot de 8 mois et moins varient entre 450$ et 595$ et pour un chien de 8 mois et plus, les frais d’adoption varient entre 300$ et 425$. C’est ce qu’on appelle donner une deuxième vie ou une deuxième chance à un chien de refuge.

Manifestation devant la SPA Régionale pour la transparence des refuges

Dimanche le 14 août dernier, une manifestation s’est organisée devant l’établissement SPA Régionale, Plus de 25 personnes étaient présentes. Cette manifestation a été organisé par Mme Daphnée Brunelle Starnes, une militante pour la transparence des refuges. « Au début quand ça commencé à sortir et que les gens étaient insatisfaits, qu’il y avait des animaux supposément malades ou qu’il y avait des races croisées mais qu’on annonçait une race en particulier, j’étais très en colère contre la SPA Saint-Lin-Laurentides. Par la suite, je vous dirais que ma motivation première c’est de la sensibilisation. Sensibiliser un peu plus les gens quant aux endroits et au refuges éthiques, aussi de sensibiliser les gens de faire les recherches avant d’adopter et de sensibiliser les villes aussi quand ils donnent des mandats pour des services animaliers, de se renseigner sur le fonctionnement du refuge et pas juste de prendre celui qui a soumission le plus bas », mentionne Daphnée Brunelle Starnes.

 En conclusion, la SPA Régionale se bat aussi avec les mauvaises pratiques du passé. Par exemple, cet établissement ne fait plus d’euthanasie. Ce sont les vétérinaires qui vont décider et qui vont pratiquer l’euthanasie contrairement à la croyance populaire. Est-ce qu’il y a place à l’amélioration pour cet établissement ? Vanessa Subbrani Morin affirme que oui et des actions seront posées à cet effet.