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26 juillet 2022

Caroline Bédard - cbedard@medialo.ca

Propriétaire intransigeant = animal de compagnie abandonné !

Plusieurs cas dans la MRC de Montcalm

Chien abandonné

©gracieuseté

Gandhi disait « on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».

Et oui… Qui dit 1er juillet, dit déménagement pour plusieurs résidents de la MRC de Montcalm. Et qui dit déménagement… Dis, malheureusement trop souvent, abandonner son animal de compagnie ! Surtout cette année puisque l’accès au logement est beaucoup plus difficile de par la hausse des prix de location et les listes d’attente pour acquérir un logement.

Évidemment au Québec, la clause interdisant les animaux de compagnie est légale. Alors un propriétaire pourrait tolérer votre chien, votre chat ou autre animal de compagnie même si cette clause est inscrite à votre bail de location. Il faut aussi noter que le Code civil du Québec est muet à ce sujet. Ce qui est priorisé par la loi est le bail et les règlements internes de l’immeuble qui vous ont été remis lors de la location.

Il y a des cas très particuliers où posséder un animal est nécessaire au locataire pour l’aider à surmonter un handicap. C’est une exception qui a priorité sur le bail puisqu’elle découle de la Charte des droits et libertés de la personne. Il s’agit là d’un accommodement que le propriétaire sera tenu d’accepter s’il ne lui cause pas une contrainte excessive.

Les refuges d’animaux

Chaque année cette problématique revient partout au Québec. Les gens commencent à penser à cette alternative de dernier recours vers le mois d’avril ou un peu plus tard c’est-à-dire, au moment où ils débutent les recherches. Donc bien avant le 1er juillet, les refuges se remplissent avec des chiens, des chats, des lapins, des poussins, des hamsters, etc. Pour la SPCA Basses-Laurentides / Lanaudière de Saint-Calixte, il y a aussi une autre problématique qu’on pourrait nommer « l’adoption saisonnière ». Des résidents de grandes villes telles que Montréal, louent des chalets dans la MRC de Montcalm pour l’été. Alors au même moment, ils vont adopter un animal de compagnie, surtout des chiens, et quand l’été est terminé et qu’ils doivent quitter le chalet en question, il retourne le chien au refuge. «  Les gens trouvent ça « cute » d’avoir un chat ou un chien pour les vacances avec les enfants. Quand ils retournent à Montréal, ils ne veulent plus de chiens ou de chats, car ils n’ont ni la place et ni le temps de s’en occuper », mentionne Lucie Duquette, directrice de la SPCA Basses-Laurentides/Laurentides de Saint-Calixte.

Cette année, beaucoup d’animaux autres que les traditionnels chiens et chats sont survenus dans ce refuge. Beaucoup de lapins, de chinchillas ou de rats. « Nous avons un abandon de plus de 25 rats qui vivaient au même endroit. Heureusement, ils ont tous été adoptés », mentionne Mme Duquette.

Les impacts sur un animal abandonné

Contrairement à la croyance populaire, les animaux de compagnie ont des sentiments face à leur propriétaire. Depuis quelques années, l’animal de compagnie n’est plus considéré comme un « bien meuble », il est plutôt considéré légalement comme un être doué de sensibilité ayant des impératifs biologiques. « J’ai vu des gens venus abandonner des chiens ici et les chiens ont perdu leurs poils tellement le choc était gros. On les entendait pleurer toute la journée. Ils perdaient du poids et c’est régulier de voir ça ici. Ils ont des sentiments des animaux là », précise Mme Duquette.

Heureusement que pour plusieurs, ils auront droit à une nouvelle famille qui en prendra soin et qu’ils les aimeront jusqu’à la fin de leurs courtes vies. On ne peut juger les raisons d’abandonner son animal qui peuvent être bonnes ou mauvaises pour certains. On peut par contre donner une deuxième chance à un animal de compagnie qui attend que l’occasion se présente, pour venir toucher le cœur d’une nouvelle famille.

Gandhi disait « on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».

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