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07 décembre 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Caffouillage dans le transport scolaire : pas sur le point de se régler clame le syndicat

Une douzaine de circuits annulés quotidiennement

autobus scolaire

©Photo archives

La situation n’est pas près de s’améliorer dans le domaine du transport scolaire.

Depuis la rentrée scolaire, c’est constamment la même chanson. Jour après jour, une douzaine de circuits d’autobus scolaires sont annulés au Centre de services scolaire des Samares, faute de chauffeurs pour les assurer. Tour à tour, des familles peuvent se voir priver du service de transport tous les jours pendant plusieurs semaines consécutives. Alors que la crise est bien réelle, la présidente du secteur transport scolaire à la CSN, Josée Dubé, sonne l’alarme.

Madame Dubé agit aussi à titre de présidente syndicale chez Autobus Gil-Ber, à Saint-Lin-Laurentides. Chaque jour, elle monte à bord d’un autobus de l’entreprise afin d’amener à bon port des dizaines d’élèves du CSS des Samares. Entre ses quarts de travail, la représentante syndicale milite afin de faire bouger les choses. « La profession doit être valorisée », exhorte-t-elle. Si la situation de pénurie de main-d’œuvre a bel et bien été exacerbée par la pandémie, pour Mme Dubé, cela n’explique pas tout. « Le mur qu’on atteint était déjà prévisible depuis longtemps. »

Et le résultat de cette dévalorisation du métier entraîne des répercussions bien fâcheuses pour nombre de parents. Patrick Talbot est l’un d’eux. Résidents de Saint-Lin-Laurentides, les enfants de M. Talbot fréquentent le Collège Esther-Blondin à Saint-Jacques. Or, pendant plus de quatre semaines, le transporteur habituel, Autobus Gaudreault, n’a assuré aucun des trajets pour l’autobus 149. Sérieusement impacté par ce bris de service, le père de famille a multiplié les démarches et les sollicitations pour obtenir des réponses, mais surtout des solutions. Bien que les efforts déployés leur aient valu quelques mesures d’atténuation, dans le cas des Talbot, c’est néanmoins le cours normal des choses qui est venu à bout de la situation, alors que le chauffeur qui avait dû s’absenter a réintégré son poste. « Je comprends le contexte de pénurie d'employés, de maladie, de bris mécanique, etc., mais qu'aucune réelle solution après plus d'un mois n'ait été proposée me renverse », écrit-il dans une lettre adressée au député de Rousseau, Louis-Charles Thouin. M. Talbot suggère que des rotations soient effectuées afin de partager la pénurie de personnel. Il estime également qu’il serait judicieux de permettre aux élèves de monter à bord d’un autre circuit afin d’accommoder les familles touchées par les bris de service.  

Plus que des miettes

Si rien ne change, Josée Dubé est catégorique, la situation n’ira que de mal en pis et les histoires comme celle vécue par la famille Talbot se multiplieront. Le recrutement de personnel devient de plus en plus problématique, et ce, parce que la profession de conducteur d’autobus scolaire a la mauvaise réputation de ne récolter que « les miettes » à l’exercice de financement du réseau de l’éducation. « La réalité est telle que beaucoup de chauffeurs quittent la profession en raison des conditions de travail difficiles », mentionne Mme Dubé. Cette dernière souligne le caractère ardu de l’emploi qui exige de composer à la fois avec les aléas des conditions routières et la gestion du microclimat à l’intérieur de l’autobus.

« L’interaction avec les élèves, les parents et les écoles est de plus en plus difficile. » L’aspect disciplinaire occupe une place importante dans le mandat des conducteurs. Une réalité qui ne convient pas à tous et qui en pousse plusieurs à quitter le navire, remarque la présidente syndicale.

Après leur départ, ces employés sont difficiles à remplacer. En effet, quiconque le veut ne peut pas conduire un autobus scolaire du jour au lendemain. Un permis de classe 2 doit être obtenu et une formation d’une quinzaine d’heures doit ensuite être suivie pour décrocher ses cartes de compétence. « En général, les gens sont de moins en moins enclins à faire ces démarches pour le piètre salaire qui en résulte », reconnaît la conductrice d’autobus. Un portrait de la situation permet de constater que le salaire moyen s’établit entre 16 et 17$ de l’heure dans la région. Avec une moyenne de 25 heures par semaine et les horaires de travail entrecoupés que cela implique, le tableau présente bien peu d’intérêts pour la relève.

Hausse salariale réclamée

« Tout part de là; des salaires », admet Josée Dubé. À un an et demi de l’échéance de la présente convention collective, la représentante syndicale est déjà en mesure de dire que ce sera le principal cheval de bataille de l’organisation lors du prochain renouvellement. Trop peu élevées et difficiles d’accès, les primes de rétention offertes par le gouvernement ne suffisent pas à créer l’attraction escomptée. Alors que tout le monde veut mettre la main sur sa part du gâteau, Josée Dubé estime qu’il y a urgence d’agir afin de rehausser le financement accordé au transport scolaire. Sans augmentation salariale considérable, les ruptures de service perdureront.

Commentaires

9 décembre 2021

PIERRE LAVOIE

avec .15 cents l'heure d'ogmentation en 2021 pas sur qu'il vont garder leur chauffeur a st hyacinthe c'est vrais qu'il sont pauvre en titi 15.cent de l'heure d'ogmentation que nous avont recu en 2021 a st hyacinthe c'est pas un chard

11 décembre 2021

Robert Daigneault

Vous voulez des chauffeurs et bien la solution est bien simple. Offrer un salaire de $25.00 de l'heure sur 40 heures semaines même si les chauffeurs ne font que 25 à 30 heures semaines. Ce nouveau salaire vas attirré plus de monde, surtout du côté plus jeune, pas seulement des personnes à la retraite. Ce salaire devrait être aussi donner aux employés de CHLSD et au éducatrices de garderie. Ce salaire est le minimum requis pour contrer l'augmentation du coût de la vie.

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