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21 octobre 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Une ressource d’hébergement nouveau genre s’installe à Saint-Calixte

Bâtir pour l’avenir

Charles Boucher et Manon Papillon

©Photo Marie-Christine Gaudreau

Charles Boucher et Manon Papillon, fondateurs de l’OBNL Bâtir pour l’avenir.

En fondant l’organisme à but non lucratif, Bâtir pour l’avenir, Charles Boucher et Manon Papillon se sont donné la mission d’offrir une vie meilleure aux personnes fragilisées ou vulnérables et en situation financière précaire en leur proposant un milieu de vie inclusif et gratifiant à peu de frais.

Suivant cette philosophie, la première maisonnée de l’organisme située au cœur des paysages bucoliques de Saint-Calixte a accueilli ses premiers résidents l’hiver dernier. C’est toutefois le 25 septembre que la maison était officiellement inaugurée en présence du député de Rousseau, Louis-Charles Thouin, du préfet par intérim de la MRC de Montcalm, Patrick Massé, du maire de Saint-Calixte, Michel Jasmin ainsi que des membres du conseil d’administration.

Un nouveau concept est né

C’est après avoir été confronté à des ennuis de santé que M. Boucher et Mme Papillon ont dû réorienter leur carrière et trouver un nouveau projet pour animer leur quotidien. « Ce n’est pas parce qu’on est invalide qu’on n’a plus rien à donner à la société », s’était convaincue Manon Papillon. Malgré certaines contraintes, il n’était pas question pour le couple originaire de Longueuil de se croiser les bras.

L’hébergement pour personnes aînées attire d’abord leur attention. « Dans toutes les démarches que nous avons faites en allant rencontrer des résidences; petites, moyennes et grandes; des endroits pour handicapés; on a pris une décision; celle de refuser de faire du profit sur les gens. C’était notre première motivation. Ça a commencé à déterminer notre clientèle cible », explique Mme Papillon.

C’est alors qu’est née l’idée de créer un milieu inclusif qui serait ouvert aux personnes vulnérables de tous âges. L’organisme à but non lucratif, Bâtir pour l’avenir, a ainsi vu le jour. La maisonnée regroupe aujourd’hui une dizaine de personnes vivant avec une forme d’incapacité physique et/ou avec les contrecoups de l’isolement ou de la précarité financière.

Pour ses fondateurs, l’OBNL ne représente rien de moins qu’une petite révolution pour le monde de l’hébergement.  « C’est innovateur. Ce type de ressources n’existaient pas. Ça ne se faisait pas de vivre avec les gens. » Car Charles et Manon ne font que diriger la ressource, ils font partie intégrante du quotidien des participants en résidant à même la maisonnée calixtienne. « Ça nous rend et ça nous garde plus humains », croit Mme Papillon.

Bâtir pour l'Avenir

©Photo gracieuseté

Étaient présents lors de l’inauguration : Louis-Charles Thouin, député de Rousseau; Patrick Massé, préfet par intérim de la MRC de Montcalm; et Michel Jasmin, maire de Saint-Calixte.

S’ouvrir sur le monde

Au-delà du toit au-dessus de leur tête, la maisonnée a pour principale mission de mettre un frein à l’isolement trop souvent vécu par ses résidents. Pour ce faire, les gens qui y habitent s’engagent dans une démarche où ils doivent mettre la main à la pâte pour contribuer à la vie de groupe et où ils sont appelés à participer et des projets divers impliquant les gens de l’extérieur.

Par exemple, la maisonnée de Bâtir pour l’avenir a accueilli des visiteurs à plusieurs reprises dans les derniers mois lors d’ateliers de transformation alimentaire. En plus de générer du financement pour l’organisme par la vente des produits concoctés, l’activité permet de créer des liens avec les gens de la communauté et d’étendre la mission de l’organisme à un public plus large.

Déjà, les initiatives, projets et événements ont été nombreux à s’organiser à la maisonnée; engagement, estime personnelle et sentiment d’appartenance se tissant un peu plus chaque jour chez les résidents.

Aller plus loin

Érigée sur un terrain de cinq âcres, la maison offre une infinité de possibilités et laisse présager d’un avenir riche en projets.  Chemins pédestres, fermette, serre, activités intergénérationnelles organisées en collaboration avec les organismes et les écoles du territoire; Charles et Manon regorgent d’idées innovantes qu’ils entendent mettre rapidement en place. « C’est très important qu’il y ait plusieurs générations impliquées: ça prend de la vie pour garder la vie », soutient Manon Papillon. En intégrant les gens de l’extérieur dans la mission de l’organisme, celle-ci espère répandre le bien à plus grande échelle.

Un concept gagnant

L’engouement pour cet hébergement nouveau genre a été fulgurant. Si bien qu’en un rien de temps, Charles et Manon avaient comblé toutes les places disponibles à l’intérieur de la première maisonnée. « On commence à penser à une deuxième. Le but c’est que cette maison soit la maison mère. Les gens vont pouvoir se joindre ensemble durant la journée », souligne le président directeur général de Bâtir pour l’avenir, Charles Boucher. Plusieurs autres ressources d’hébergement pourraient donc voir le jour dans les années à venir à Saint-Calixte, mais aussi un peu partout dans les villes et régions avoisinantes.

« Mars 2020 a changé notre vie à tous et je crois qu’il faut changer notre façon de faire », ajoute Manon Papillon. Elle espère que le modèle de Bâtir pour l’avenir fasse écho à l’Assemblée nationale et qu’il devienne un vecteur de changement au moment de repenser les ressources d’hébergement pour nos aînés et personnes vulnérables. « On n’est plus dans les temps d’avant, il faut essayer quelque chose de nouveau », conclut-elle.    

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