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13 septembre 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Les distillateurs québécois réclament l’équité

Majoration sur les ventes à la propriété

Distillerie Grand Dérangement

©Photo Marie-Christine Gaudreau

La Distillerie Grand Dérangement prend part au mouvement « Distiller pour des miettes ».

Le 11 septembre, la Distillerie Grand Dérangement de Saint-Jacques participait à la journée portes ouvertes organisée par l’Union québécoise des microdistilleries ayant pour but de récolter les appuis du public dans ses revendications pour obtenir l’équité par rapport aux autres producteurs d’alcool. Quelques centaines de consommateurs sont venus appuyer l’entreprise jacobine entre 10h et 18h.

Lors de cette journée, des distilleries des quatre coins du Québec ont offert gratuitement un cocktail à leurs visiteurs, en échange d’une signature à la pétition Rétablissement de l'équité entre les distilleries et les autres producteurs d'alcool. Cet appel à la solidarité s’inscrivait dans le cadre du mouvement #Distillerpourdesmiettes. À la Distillerie Grand Dérangement, ce sont plus d’une centaine de signatures manuscrites qui ont été recueillies. « Autant, sinon plus de signatures électroniques ont été enregistrées », souligne le directeur général de l’entreprise, Pierre LaSalle. Le propriétaire de la distillerie, Marcel Mailhot, et lui-même ont été agréablement surpris de constater la vague de sympathie qui leur a été témoignée. « Nous avons été très occupés toute la journée. Ce fut l’une de nos meilleures journées de vente depuis l’ouverture », soutient M. LaSalle.

Un frein au développement

Dans la pétition, les distillateurs dénoncent la réglementation injuste qui les force à payer une majoration (l’équivalent d’une taxe de 52%) sur les spiritueux qu’ils vendent à leur propriété. Cette disposition les empêche de se développer à leur plein potentiel en engloutissant les profits qui devraient leur revenir, déplore l’Union. Le regroupement estime que des solutions simples et équitables pourraient facilement être mises en place pour pallier cette iniquité.

« Le gouvernement doit mettre fin à l’injustice s’il souhaite préserver l’industrie et son potentiel de développement économique et touristique. Plusieurs de nos membres sont à bout de souffle. La réglementation en place freine leur développement et compromet leur avenir », déclare le président de l’Union québécoise des microdistilleries, Jonathan Roy, sommant le gouvernement de prendre acte pour mettre fin à cette injustice.

« À long terme, la survie de toutes les microdistilleries est en jeu si rien ne change », ajoute Pierre LaSalle. Il explique : « Sur une bouteille vendue 50$, 14$ reviennent à la distillerie. Lorsqu’une bouteille est vendue à la SAQ, on reçoit 6$ de plus. Lorsqu’on vend cette même bouteille sur le lieu de production, ce montant est abaissé à 2$. » Les microdistilleries sortent donc perdantes à vendre elles-mêmes leurs produits; un non-sens selon les producteurs.

Au Québec, la vente sur place ne rapporte qu’un maigre 30% de profit aux distillateurs. La moyenne canadienne surpasse pourtant 85%. Le jour même, le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec s’est engagé à rencontrer l’Union québécoise des microdistilleries. Même si rien n’est encore gagné, à la Distillerie Grand Dérangement on se réjouit que l’appel des distillateurs ait rapidement fait écho à Québec.

 

Pour appuyer vos distillateurs québécois, on clique sur ce lien : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9217/index.html

 

En bref

  • Au Québec, on compte quelque 60 distilleries produisant plus de 250 produits différents.
  • Ce nombre est 12 fois plus élevé qu’en 2015.
  • Dans les deux dernières années, les ventes de spiritueux ont augmenté de 87%.

 

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