Le corps professoral du Collège Esther-Blondin exercera son droit de grève

La négociation dans l’impasse

©Photo tirée de Google Maps

Les cinq jours de grève pourront être utilisés au moment jugé opportun.

La soixantaine de membres du corps professoral que regroupe le Collège Esther-Blondin de Saint-Jacques s’est exprimée à 98% en faveur d’un mandat de grève de cinq jours.

Cette décision a été résolue en assemblée générale le lundi 30 août. Les employés syndiqués en sont venus à cette conclusion après une dizaine de rencontres infructueuses avec l’employeur. Leur convention collective est échue depuis le 30 juin 2020. La négociation demeure à ce jour dans l’impasse et achoppe sur des enjeux cruciaux qui ont un impact important sur la qualité des services offerts aux élèves, selon le syndicat.

« On nous demande d’enseigner les notions en moins de périodes. Pour avoir un horaire hebdomadaire complet, les enseignants doivent donc accepter de donner des cours additionnels dans d’autres matières. Préparation, suivis et corrections se multiplient, au détriment du service direct aux élèves », dénonce Gilbert Melançon, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Esther-Blondin (FNEEQ-CSN). Le syndicat réclame d’ailleurs plus de temps pour accomplir toutes les tâches, au profit des élèves.

Besoins particuliers

Cette réalité, tout comme les ratios profs / élèves, a été abordée en négociation. À ce propos, le syndicat dit se buter à la même résistance de la partie patronale lorsque vient le temps de discuter de l’impact des nombreux élèves à besoins spéciaux qui détiennent un plan d’intervention (PI). Le nombre de ces élèves à plus que doublé dans les sept dernières années. « Dans tous les collèges privés, incluant au Collège Esther-Blondin, les parents d’enfants nécessitant un PI font le sacrifice de payer pour obtenir des services personnalisés. Cela implique du temps pour que les enseignants puissent bien analyser et répondre aux besoins », précise Léandre Lapointe, vice-président de la FNEEQ-CSN, responsable du regroupement privé.

Alors que les vis-à-vis patronaux en appellent à un conciliateur, le syndicat demande au conseil d’administration du collège d’octroyer les mandats nécessaires au comité patronal de négociation pour régler à la satisfaction des parties.

« Les familles de Lanaudière connaissent la réputation et le dévouement du personnel enseignant du Collège Esther-Blondin, qui font sa renommée. C’est parce que nous avons à cœur la formation des 1 200 élèves que nous luttons actuellement. En ce sens, nous souhaitons limiter au minimum l’impact de nos moyens de pression à venir sur la vie des parents et des enfants », conclut la présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN, Patricia Rivest.

Les journées de débrayage pourront être utilisées au moment jugé opportun.

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