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30 août 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

20 000$ pour dépister l’isolement et la vulnérabilité des aînés

Centre d’action bénévole de Montcalm

Repère Aînés Montcalm

©Photo Marie-Christine Gaudreau

Le Centre d’action bénévole de Montcalm reçoit un soutien financier de 20 000$ pour la réalisation du projet Repère Aînés Montcalm.

Mis sur pied par le Centre d’action bénévole (CAB) de Montcalm, un projet visant le dépistage des aînés en situation d’isolement ou de vulnérabilité devrait voir le jour d’ici la fin de l’année. Afin de déployer le projet Repère Aînés Montcalm, l’organisme se voit octroyer la somme de 20 000$ dans le cadre du Programme de soutien à l’action bénévole pour la circonscription de Rousseau.

Le député Louis-Charles Thouin s’est rendu aux locaux de l’organisme pour en faire l’annonce le 26 août. « La pandémie nous a permis de nous rendre compte qu’il y a de plus en plus de gens qui sont isolés pour diverses raisons. Le projet qu’on présente aujourd’hui permettra de faire des liens avec ces gens isolés », a déclaré M. Thouin.

L’aide financière accordée au CAB Montcalm par le député permettra de créer dans les prochaines semaines des ateliers de formation accessibles et des outils de communication efficaces nécessaires à un déploiement rapide du projet sur le territoire de la circonscription. À terme, Repère Aînés Montcalm s’articulera en deux volets distincts. Dans un premier temps, des « citoyens repères » seront formés pour reconnaître les indices de vulnérabilité chez les aînés qu’ils côtoient dans la communauté. Le deuxième volet du projet réside en une entente de collaboration avec des partenaires clés du territoire, tels que la MRC de Montcalm, la Sûreté du Québec, le CISSS de Lanaudière et le bureau du député. Les partenaires veilleront notamment à donner rapidement accès aux services nécessaires aux personnes dépistées.

Reconnaître pour mieux soutenir

En participant à la courte formation prévue pour le programme Repère Aînés Montcalm, les citoyens se trouveront mieux outillés pour repérer les aînés qui auraient des besoins particuliers en raison d’une perte d’autonomie, parce qu’ils vivent des abus ou différentes situations qui les fragilisent, par exemple.  

« Les « citoyens repères » ce sont des gens de la communauté qui travaillent à la caisse, à la pharmacie, à l’épicerie, dans les salons de coiffure ou les restaurants, entre autres. Ce sont des personnes qui voient des aînés régulièrement et peuvent remarquer des pertes d’autonomie ou autre », mentionne la directrice générale du CAB Montcalm, Lyne Sauriol. Dans le cadre du programme, ces personnes pourront faire signer un consentement écrit aux aînés qu’ils auront repéré afin d’obtenir une première intervention par une intervenante du CAB.

« Sur le terrain, les « citoyens repères » vont former les premières mailles du filet de sécurité pour nos aînés », ajoute-t-elle.

Misant sur la vigilance et la mobilisation de la communauté pour dépister les aînés isolés et vulnérables, le programme Repère Aînés Montcalm est né après que la mairesse de la municipalité de Sainte-Marie-Salomé, Véronique Venne, ait rapporté cette idée d’un comité de travail où elle a découvert ce type d’initiative qui existait dans d’autres régions.

Pour construire les bases de son programme bien à lui, le CAB Montcalm s’est notamment inspiré du modèle du Centre d’écoute de la Montérégie qui opère le projet RADAR (Réseau actif de dépistage des aînés à risque). À partir des formations offertes par ce programme et d’autres semblables, le CAB Montcalm adaptera des capsules de formation à l’intention de ses futurs « citoyens repères ». L’octroi reçu servira également à assurer les frais relatifs aux ressources humaines nécessaires aux opérations du projet, aux communications et au développement d’un site web.

« Ce projet nous permettra de sensibiliser la population aux diverses situations de vulnérabilité vécues par les aînés, d’assurer une présence bienveillante dans leur milieu de vie et de leur offrir un service d’accompagnement vers les ressources », a finalement souligné la présidente du Centre d’action bénévole de Montcalm, Diane Bergeron.

Lutter contre l’isolement des aînés en contexte de pandémie

Exacerbé par la pandémie, l’isolement des personnes aînées a fait l’objet d’un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec dévoilé en juin 2020. Dans le document, on identifie certaines actions à privilégier pour lutter contre l’isolement social et la solitude dont :

  • Multiplier les efforts pour rejoindre les aînés par des stratégies de repérage;
  • Consolider les arrimages entre le réseau de la santé et les autres organismes et intervenants susceptibles d’intervenir auprès des personnes aînées;
  • Transformer et rendre accessibles les interventions individuelles ou en groupe en fonction des contraintes liées à la pandémie.

Des enquêtes menées au Canada auprès de personnes aînées et mises en lumière dans ce rapport de la Santé publique ont démontré que l’isolement social et la solitude sont des phénomènes fréquents et néfastes pour la santé et le bien-être des personnes aînées.

  • 19 % des aînés sondés disaient manquer de compagnie et avoir le sentiment d’être délaissés ou isolés et cette proportion augmente avec l’âge;
  • 24 % aimeraient participer à plus d’activités sociales et 22 % ne participaient à aucune activité sociale et communautaire;
  • 37 % des personnes vivant seules rapportent ne pas avoir un soutien social suffisant (ex : n’ont jamais ou rarement accès à une personne qui pourrait leur venir en aide si elles devaient garder le lit, être accompagnées chez le médecin en cas de besoin ou aidées avec leurs tâches ménagères en cas de maladie).

Parmi les impacts de la solitude et de l’isolement sur les personnes aînées, on retrouve :

  • un accroissement du risque de mortalité de 50 % chez les personnes ayant peu d’interactions sociales ou des interactions de mauvaise qualité;
  • des impacts sur la santé cardiovasculaire, l’autonomie fonctionnelle, la santé cognitive, la santé mentale (dont le stress, l’anxiété, la dépression), le bien-être et la qualité de vie;
  • une propension inférieure à adopter et à maintenir des comportements favorables à la santé (saine alimentation, pratique d’activités physiques, faible consommation d’alcool, non-tabagisme).

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