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03 août 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

4 vers le monde : L’urgence de vivre… au ralenti

Sillonner le Canada en Westfalia

4 vers le monde

©Photo gracieuseté

Marie Lou, Éloïse, Maëlle et David ont vécu une aventure hors du commun au courant de la dernière année.

4 vers le monde, c’est David, Marie Lou et leurs deux filles, Maëlle 10 ans et Éloïse 8 ans. 4 vers le monde, c’était une promesse d’aventure, de découvertes et de liberté. La famille achiganoise devait partir pour une année de cyclotourisme en Europe au début de l’été 2020. Leurs plans ont été refroidis par la pandémie, mais pas leur soif d’aventure ni leur créativité.

C’est plutôt à vélo qu’ils sont d’abord partis explorer le Québec, puis à bord d’un Westfalia qu’ils ont ensuite mis le cap vers l’Ouest pour découvrir le Canada. De retour de cette aventure inoubliable, la petite famille a accepté de rencontrer l’Express Montcalm en juin dernier pour raconter son périple. Si on retient une chose de leur récit, c’est bien que du beau, ils en ont vu. « Il y a du beau partout. Si tu ouvres un peu ton esprit, tu peux en trouver » partage David Lafortune. Sans trop savoir où ils allaient ni ce qu’ils cherchaient, les quatre voyageurs se sont rapidement laissés guider par leurs envies. Il n’y avait rien d’autre pour synchroniser leurs déplacements. « Si on était bien à un endroit, on restait. Si au contraire nous n’aimions pas la place, on repartait », ajoute Marie Lou Parent.

Même si le plan initial a changé, pendant un an, les Lafortune-Parent ont réellement le sentiment d’avoir goûté à la liberté. Le jour prévu de leur vol vers l’Europe, il n’était pas question de se laisser abattre par la déception. Bien au contraire, toute la famille a enfourché son vélo pour sillonner les différentes voies cyclables de la province. « À ce moment-là, nous espérions encore que la situation se calme et que nous puissions voyager plus tard », raconte David. C’est donc durant six semaines que la famille a roulé. D’abord sur le P’tit Train du Nord pour ensuite revenir à Saint-Roch-de-l’Achigan et repartir vers Sainte-Mélanie pour visiter des proches. Le périple à vélo s’est poursuivi vers Berthierville, Drummondville, Granby, Farnham, Saint-Jean-sur-Richelieu et Montréal, entre autres.

4 vers le monde

©Photo gracieuseté

Les quatre voyageurs ont ajouté bien des kilomètres aux compteurs de leurs vélos dans la dernière année.

Passer de deux roues à quatre!

De retour au bercail à la mi-août et sans certitude de pouvoir imminemment voler vers l’autre continent, la famille s’est décidée à foncer tête baissée vers une tout autre aventure. En deux semaines, David et Marie Lou ont cherché puis fait l’acquisition d’un Westfalia. « Notre but à ce moment-là était de nous rendre et de profiter le plus possible du camping sur l’île de Vancouver », se rappelle Marie Lou. Même s’il n’était pas chaud à l’idée de troquer son vélo pour un véhicule à moteur, David s’est laissé entraîner le projet. « À vélo, tu es plus près des gens. C’est notre façon de voyager », explique-t-il. Le couple se retrouvait parfaitement dans le rythme plus lent, le sentiment d’accomplissement physique et l’empreinte écologique réduite qu’induit le cyclotourisme. Mais, en temps de covid, la proximité avec les gens qu’ils recherchent dans le voyage devenait tout à coup moins accessible.

4 vers le monde

©Photo gracieuseté

:À quatre dans un Westfalia, on se sent parfois à l’étroit, mais les liens tissés se sont révélés plus forts que tous les maux.

Ralentir

Sans vraiment s’en rendre compte, ce n’est pas que le mode de déplacement qui a donné de la vitesse aux quatre voyageurs. « Au début, on faisait du voyage hyperactif », se rappelle Marie Lou. De septembre jusqu’à la mi-octobre, la famille a traversé le Canada en tâchant de tout visiter sur son passage. Elle a notamment enchainé les visites dans les différents Parcs Canada où les deux jeunes filles ont notamment pris part au programme Xplorateurs, une expérience valorisante et riche en apprentissages. Arrivée sur l’île de Vancouver à la mi-octobre, la famille a senti la fatigue et le besoin de se poser, comme le froid commençait à s’installer. Les mois qui ont suivi ont encore davantage enraciné ce besoin de ralentir pour les Lafortune-Parent. « Prendre le temps de s’arrêter, de rester plus longtemps aux endroits où on se sent bien, c’est certainement un principe qui va orienter notre prochain voyage », assure David Lafortune.

4 vers le monde

©Photo gracieuseté

Prendre le temps, s'amuser, observer; on peut dire que cette famille achiganoise a reconnecté avec l'essentiel durant son voyage.

Richesse éducative

Au-delà des manuels scolaires, Maëlle et Éloïse ont réellement vécu l’expérience de « l’école en voyage ». Elles ont garni leur bagage personnel d’une foule de connaissances historiques et géographiques. Ce fut aussi l’occasion pour elles de développer leur créativité, de faire de nouvelles rencontres et de tisser des liens serrés avec leur bulle familiale.

De retour à Saint-Roch-de-l’Achigan juste à temps pour la fin de l’année scolaire, les jeunes filles ont bouclé la boucle de leur année de voyage en faisant une présentation devant leur classe pour partager leur expérience. « C’était important pour nous que les enfants refassent le contact avec leur milieu scolaire et leurs amis avant les vacances », mentionne Marie Lou.

Tout au long de leur voyage, les Lafortune-Parent ont gardé le contact avec leurs proches, mais aussi avec une importante communauté via les réseaux sociaux en documentant leur aventure. Plus de 10 000 photos et vidéos ont été prises durant leur parcours. Plus qu’une expérience personnelle, le projet 4 vers le monde a fait voyager quelque 700 abonnés le temps d’un récit ou d’une vidéo tout au long de l’année.

Dans trois ans, la famille aimerait concrétiser son projet initial en Europe. Les liens qui se sont créés durant cette année en famille se sont révélés comme une richesse inestimable. « C’est comme si on avait pris un an de retraite à l’avance et avec nos enfants. Nous avons vingt étés avec nos enfants avant qu’ils ne partent faire leur vie. Qu’est-ce qu’on en fait? Nous avons choisi de voyager ensemble », concluent les deux parents.  

4 vers le monde

©Photo gracieuseté

Les soeurs, Maëlle et Éloïse, ont développé une belle complicité.

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