C’est la ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, qui en ont fait l’annonce. Cette aide financière s’inscrit dans le cadre d’une intervention du programme Agri-relance, qui fait partie de la série de programmes de gestion des risques de l’entreprise du Partenariat canadien pour l’agriculture.

Ralentissement des abattages

Au printemps dernier, des éleveurs ont vu le rythme d’abattage des animaux d’élevage considérablement ralentir. Les éleveurs ont gardé leurs animaux plus longtemps occasionnant des coûts supplémentaires importants. Le ralentissement de l’abattage a été occasionné par l’application des mesures sanitaires et par l’absence de certains travailleurs touchés par le coronavirus.

Également, la diminution et l’arrêt des activités d’hôtellerie ont aussi impacté une baisse substantielle de la demande de viande de grands gibiers.

L’Initiative Canada-Québec

L’aide annoncée permettra de compenser une partie des frais assumés par les éleveurs pour maintenir les animaux en attente d’abattage dans les élevages jusqu’au retour de la normale. La Financière agricole du Québec est aussi impliquée et aura la charge de la gestion des demandes pour l’Initiative jusqu’au versement des aides. Celle-ci a pour objectif d’aider les éleveurs et s’inscrit dans les objectifs de la Politique bioalimentaire 2018-2025 – Alimenter notre monde.

La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a indiqué que le gouvernement du Canada travaille conjointement avec le gouvernement du Québec pour soutenir financièrement les éleveurs de bovins, de porcs et de grands gibiers du Québec.

Par cette aide financière, les gouvernements veulent supporter les producteurs et les transformations agroalimentaires qui ont vu le déroulement de leurs opérations affectées. L’initiative permettra d’éponger certains coûts, afin de préserver la sécurité alimentaire des Québécois.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, est heureux que les deux gouvernements contribuent à soutenir les éleveurs. Ceux-ci sont conscients des enjeux, des difficultés rencontrées et du rôle crucial du secteur bioalimentaire.

Une annonce bien reçue

Le président-directeur général, La Financière agricole du Québec, Ernest Desrosiers, est heureux de la confiance témoignée par les deux gouvernements. La Financière agricole du Québec agira à titre d’administrateur de cette initiative.

Il souligne que les entreprises pourront faire leurs demandes à compter du 10 mai prochain. Les équipes en place seront répondre aux questions et pourront accompagner les entreprises dans leurs démarches.

« Ceci démontre une reconnaissance du savoir-faire de notre personnel et confirme notre rôle de partenaire majeur auprès des entreprises agricoles et agroalimentaires du Québec. », fait-il part.

Les Producteurs de bovins du Québec saluent l’ouverture du gouvernement fédéral et provincial à injecter des fonds dans la filière bovine. Les Éleveurs de porcs du Québec sont aussi reconnaissants de l’aide financière.

Ces derniers rappellent que les treize derniers mois ont été remplis de défis financiers et logistiques costauds. La pandémie de la COVID-19 a affecté le secteur porcin sur différents plans. Le soutien financier permettra de rassurer les milliers de producteurs.

La Fédération des éleveurs de grands gibiers du Québec a aussi vécu plusieurs épreuves, et ce, depuis quelques années. Le secteur des grands gibiers a été affecté par la crise de la maladie débilitante chronique des cervidés et la pandémie de COVID-19.

Les sommes de l’Initiative Canada-Québec sont partagées entre les deux gouvernements. Le gouvernement fédéral injecte 13, 086 millions de dollars, soit 60% du coût total et le gouvernement du Québec apporte une contribution de 8,724 millions de dollars, soit 40% du coût total.

Les entreprises admissibles à cette aide sont les éleveurs de porcs d’engraissement, les éleveurs de bouvillons d’abattage, les éleveurs de grands gibiers, dont les cerfs rouges, les wapitis, les bisons et les sangliers.

Soulignons que l’entreprise doit avoir conservé ses animaux dans l’élevage pendant une longue période en raison de la pandémie de COVID-19, et ce, à partir du début de la pandémie jusqu’à la fin de la période visée qui s’est terminée le 31 mars 2021. La date limite pour s’inscrire est le 30 juillet 2021.