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04 mars 2021

Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca

Le manque de place en services de garde éducatifs à l’enfance impacte les entreprises du Québec

La FCCQ se veut proactive dans ce dossier

Garderies

©Photo archives - L'Express Montcalm

Le manque criant de places de qualité en service de garde éducatif à l’enfance a des conséquences directes sur le développement des entreprises.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), en compagnie de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) et de l’Association des garderies privées du Québec constatent le manque de place en services de garde éducatifs à l’enfance. Ceci-ci nuit à l’activité économique et a un impact sur les entreprises du Québec.

Grâce à un coup de sonde réalisé auprès des membres de la FCCQ, plus de 85% affirment que le manque de places en services de garde éducatifs a des conséquences directes sur le développement de leur entreprise.

Parmi les difficultés cernées, on fait part de complexité à avoir accès à de nouveaux capitaux, le recrutement de nouveaux talents et le retard dans le développement de nouveaux projets. C’est exactement ce que le président-directeur général de la FCCQ, Charles Milliard appuie.

« On observe des tendances lourdes sur l’activité économique, notamment en raison d’une hausse du taux d’absentéisme et d’employés qui doivent diminuer leurs heures travaillées. La conciliation travail-famille représente un défi pour de nombreux parents et trop souvent, ce sont des femmes qui en sont les victimes et qui doivent retarder leur retour au travail », explique-t-il.

Conséquences sur les femmes

Grâce à un sondage mené par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) auprès des familles sans place, près de 50% des femmes subissent des répercussions sur leur salaire. Elles doivent travailler à temps partiel, prolonger leur congé parental ou retourner à la maison.

L’autre 50% est à la recherche d’une place avant la fin de son congé parental.

Selon la directrice générale de l’AQCPE, Geneviève Bélisle, le manque de place force des milliers de femmes à mettre leur carrière sur pause. Elle soutient que l’objectif principal des services de garde éducatifs était de permettre aux femmes d’accéder au marché du travail.

Difficile d’attirer des travailleurs

Plusieurs secteurs d’activités dans différentes régions sont confrontés à la pénurie de main-d’œuvre. Il devient plus difficile d’attirer les travailleurs à venir s’installer en région pour combler les besoins d’une entreprise avec le manque de places en services de garde éducatifs.

« Il ne faut pas que le manque de place de qualité en services de garde éducatifs soit un frein au maintien et au développement de l’économie dans toutes les régions du Québec. Surtout dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, où chaque emploi compte. », mentionne le président de l’Association des garderies privées du Québec (AGPQ), Samir Alahmad.

Préoccupation dans la communauté

M. Milliard souligne que cet enjeu se fait sentir de plus en plus dans la communauté d’affaires du Québec. Il croit qu’il serait pertinent qu’un plan d’accélération se développe pour répondre aux besoins et permettre de trouver des places de qualités en services de garde éducatifs pour les 50 000 enfants en attente.

Pour y arriver, la FCCQ demande au gouvernement d’agir maintenant et de procéder à une réelle évaluation du taux de couverture des places offertes dans les différentes régions du Québec. Elle suggère aussi de miser sur la formation accélérée pour ce milieu.

La FCCQ veut être active dans ce dossier et est prête à discuter de solutions d’accélération pour le développement des services de garde éducatifs avec le ministre Lacombe.

« Nous répondrons aussi présents dans l’exercice des consultations publiques qu’il entend mener pour son livre blanc », ajoute Charles Milliard.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) possède un vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs. La FCCQ représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois.

De son côté, l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) vise à concrétiser le projet de société d’offrir à tous les enfants de 0 à 5 ans un accès universel à des services éducatifs de qualité en CPE/BC en collaboration avec les familles.

L’Association des garderies privées du Québec (AGPQ) défend des grands principes fondamentaux. Elle représente et défend ses membres sur différents comités, instances gouvernementales et tables sectorielles de la petite enfance, offre de services de formation et d’information à ses membres, promeut la continuité des garderies subventionnées et représente celles-ci à travers le Québec.

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