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04 décembre 2019

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Le retour du projet sème la controverse

Aérodrome Saint-Roch-de-l’Achigan

Avions

©Photo depositphotos

Les promoteurs estiment à 23 390 le nombre de mouvements annuels au bout de cinq ans d’activités. Une proportion de 70% de ces mouvements sera réalisée entre avril et octobre.

AÉRODROME. Les promoteurs confirmaient la semaine dernière la rumeur qui avait été ébruitée depuis quelque temps. Un rapport révisé sera soumis au ministre des Transports Marc Garneau sous peu dans le but d’aller de l’avant avec la construction de l’aérodrome à Saint-Roch-de-l’Achigan. Comme ce fut le cas l’été dernier, l’annonce a soulevé la grogne au cœur de la municipalité agricole.

L’équipe qui pilote le projet Aérodrome SRA répondra dans ce rapport corrigé aux lacunes soulevées par le ministère à l’intérieur de la première version. « On nous demandait de fournir une étude spécifique de l’empreinte sonore et de donner l’heure juste sur les activités prévues à l’aéroport », mentionne le gestionnaire du projet, Gilles Lambert.

 

Peu après le refus du ministère en août dernier, les promoteurs ont donné le mandat à la firme WSP de réaliser l’étude demandée. L’étude théorique basée sur un modèle mathématique et sur des scénarios simulés a démontré des résultats favorables, soutient M. Lambert. Ce dernier souligne qu’en vertu de cette étude, aucune résidence ne sera exposée à un niveau de bruit supérieur à une valeur NEF 20. Transports Canada recommande que l’utilisation de terrains sensibles au bruit ne soit pas permise au-dessus de NEF 25 dans le cas de nouveaux aérodromes. Selon la Direction de la santé publique du Québec, le niveau NEF 25 serait équivalent à 56 décibels, soit le niveau d’une conversation normale. « C’est certain que les maisons dans le voisinage vont entendre les opérations de l’aéroport, mais pas de là à dire que ça perturbera leurs activités », insiste le gestionnaire, admettant néanmoins que beaucoup de facteurs liés à la tolérance personnelle aux bruits entrent en ligne de compte.

 

En conclusion du rapport, on recommande à la municipalité de limiter les projets de développements immobiliers à proximité de l’aérodrome. Déjà, ce constat fait sourciller le maire de la municipalité, Yves Prud’homme. « Si on dit qu’il n’y pas d’impact pour nous, je regrette… », s’indigne-t-il. De son point de vue, puisque le projet demeure le même que celui présenté cet été, il va de soi que le ministre doive maintenir sa décision. « Pourquoi devrions-nous en payer le prix de notre tranquillité? », se questionne-t-il. Une lettre a déjà été acheminée au premier ministre lui demandant encore une fois de tenir compte de l’intérêt public dans le dossier.

 

Campagne de peur

De son côté, Gilles Lambert accuse les opposants aux projets d’avoir véhiculé de fausses informations pour manipuler l’intérêt public. « On parle de 23 390 mouvements par année sur une période de cinq ans. Toutes sortes de chiffres ont circulé et le ministre voulait avoir l’heure juste », indique M. Lambert. Un chiffre plus élevé, soit 25 000 mouvements dès la première année, avait circulé durant l’été.

 

Chose certaine, maintenant que les lacunes ont été corrigées et clarifiées, les promoteurs n’entendent pas perdre de temps. « On veut bouger avec ça, ça fait déjà un moment que ça traine », ajoute-t-il. À son sens, le critère d’acceptabilité sociale n’est pas l’élément qui a fait pencher la balance en défaveur du projet. « L’acceptabilité sociale est un des facteurs considérés dans le critère d’intérêt public. Ce sera au ministre de juger du niveau d’importance qu’il donne au critère, mais de la manière dont la réponse a été formulée, on comprend que le projet n’était pas dans l’intérêt public tel que présenté avec les deux lacunes dénotées », poursuit-il.

 

Geste d'affront

Devant cette relance du projet identique à celui qui a été rejeté, la Coalition SRA a exprimé aux promoteurs lors d’une rencontre tenue le 25 novembre qu’à ses yeux, le projet d’aérodrome SRA est clos considérant l’absence totale d’intérêt public manifestée notamment dans le cadre du référendum du 11 août, où le projet a été refusé à la hauteur de 96% par les citoyens. Le porte-parole Sébastien Marcil qualifie même cette relance de geste de défiance de l’autorité de Transports Canada et de son ministre.

 

« Au nom de tous les citoyens de Saint-Roch-de-l’Achigan qui se sont manifestés majoritairement contre ce projet au cours de l’été et qui ont réussi à démontrer objectivement l’absence d’intérêt public, nous demandons au gouvernement Trudeau de rester cohérent et respectueux d’un résultat référendaire mesurable, démocratique, transparent et incontestable », a ajouté M. Marcil.

 

Les promoteurs invitent les citoyens à soumettre leur commentaire via le site Internet : www.aerodrome-sra.ca

Commentaires

4 décembre 2019

nicole guay

Pourquoi recommencer tout se débar encore le vote a été pourtant tres tres clair 96% qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas les promoteurs??? Nous n'en voulons pas mais pas du tout donc je vous dirais d'aller voir ailleurs svp

4 décembre 2019

Mario Duval

Les résidents de St Roch de l’Achigan aime la tranquillité de notre municipalité ,les nouveaux propriétaires qui emménage ici sont attiré par la quiétude de notre patelin la grande majorité veulent conserver cela et nous allons toujours nous opposer à ce projet qui n’apporte rien aux citoyens sauf du bruit toutes les journées de beaux temps que nous avons dans la belle saison, alors non à ce projet

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