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19 novembre 2019

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Vent de renouveau à l’école Havre-Jeunesse

L’équipe-école met le cap sur la réussite scolaire

Havre-Jeunesse

©Photo Marie-Christine Gaudreau

La mobilisation de toute l’équipe-école a eu un impact significatif sur la réussite scolaire de l’ensemble des élèves du Havre-Jeunesse.

ÉDUCATION. Lorsqu’il a franchi les portes de l’école secondaire du Havre-Jeunesse à Sainte-Julienne, l’établissement d’enseignement traînait un historique peu élogieux en termes de réussite scolaire. Le directeur Simon Vézina était néanmoins déterminé à mobiliser l’ensemble de l’équipe-école au profit de la réussite des élèves qui y évoluent. Quatre ans plus tard, on peut dire que le Havre-Jeunesse s’est remis sur les rails et qu’il a le vent dans les voiles pour poursuivre cette remontée digne de mention.

Dans le Palmarès des écoles présenté par le Journal de Montréal il y a quelques semaines, on pouvait constater que l’école Havre-Jeunesse s’était hissée dans le classement, affichant une progression constante depuis 2015. Sa cote globale est en effet grimpée à 3,2 points sur une possibilité de 10, une hausse de 1,7 point par rapport à 2015. L’Express Montcalm est allé à la rencontre du personnel de direction afin d’en apprendre plus sur ce changement de cap.

 

Fait important, M. Vézina affirme d’entrée de jeu que les termes objectifs et chiffres ne fassent pas bon ménage lorsqu’il est question d’éducation. « Mon travail c’est de voir à ce que mes processus d’apprentissage fonctionnent. Des résultats, c’est certain qu’il y en aura, mais je ne mets pas de pression à ce qu’on soit les meilleurs. Je mets de la pression à ce qu’on travaille ensemble, à améliorer nos relations. Quand on prend une décision, c’est le jeune qu’on a en tête en premier, c’est ça le vrai objectif », exprime le directeur. Il estime que l’époque où l’on pouvait se fier à la moyenne d’un groupe pour affirmer avoir accompli sa mission soit révolue. La réussite de tous les individus au sein d’un groupe prime dorénavant au Havre-Jeunesse. 

 

C’est dans cet ordre idée qu’il a mis plusieurs mesures de l’avant pour améliorer le climat au sein de l’école et établir un réseau de soutien pédagogique efficace pour les élèves en difficulté. Rapidement, il a mis sur pied un comité incluant notamment une intervenante en toxicomanie. Il a planifié des rencontres avec le policier intervenant en milieu scolaire à la Sûreté du Québec. Il a mis au calendrier de l’ensemble du personnel des rencontres de travail pour discuter des situations problématiques, échanger les expertises et structurer les interventions.

 

« Mon rôle comme direction d’école c’est d’aller chercher le meilleur de chacun et de le mettre à profit de mon école pour que les résultats avancent », insiste Simon Vézina. Chaque direction adjointe travaille de concert avec les enseignants, une psychoéducatrice et deux techniciens en éducation spécialisée pour gérer les interventions auprès des élèves.

Simon Vézina Havre jeunesse

©Photo Marie-Christine Gaudreau

Les directrices adjointes Émilie Valois et Virginie Rouverot travaille de concert avec une équipe de professionnels dans le but de mener des interventions cohérentes et structurées.

Rétablir le calme

Cohérence, bienveillance, collaboration et construction d’un lien de confiance sont les mots d’ordre au Havre-Jeunesse. Ils constituent du moins les bases de la vision de l’éducation que se fait le directeur de l’établissement. C’est en ce sens qu’il a donc mobilisé ses troupes dès son entrée en poste. Il s’est montré à l’écoute du personnel, a valorisé l’entraide et le soulignement des bons coups de chacun. Il a veillé à souder son équipe afin qu’elle constitue un véritable modèle pour les élèves qui habite l’enceinte de l’école jour après jour. Force est de constater que ce changement d’esprit a eu ses effets sur l’ambiance. 

 

Simon Vézina a également modifié la structure d’aménagement dans l’école pour réduire les risques de disputes et de bousculades. « Tous les casiers étaient dans le même secteur. Nous les avons répartis partout dans l’école, sur les étages et par niveau, afin de disperser le trafic et limiter la proximité des gens », indique le directeur. Deux salles de repos ont été aménagées avec l’aide de la MRC de Montcalm et de la commission scolaire afin d’offrir un lieu de divertissement aux élèves sur l’heure du dîner. Une centaine d’élèves fréquentent ces salons surveillés par des intervenants chaque jour. Ces actions ont toutes contribué à rétablir un climat de calme entre les murs de l’établissement scolaire.

 

Pour mieux gérer les interventions lorsque la situation le requérait, la commission scolaire a aussi investi dans l’installation de caméras dans chaque secteur de l’école. Selon M. Vézina, il s’agit d’un outil essentiel pour intervenir de manière cohérente en se basant sur les faits et non sur les perceptions des élèves qui sont souvent teintées par l’émotion lors de situations conflictuelles.

 

La réussite pour tous

Si le climat plus serein a un impact direct sur la réussite scolaire, la recette n’en est pas moins complexe. Pour les matières où les résultats sont les plus faibles, des communautés d’apprentissage professionnelles (CAP) sont en place afin de recueillir et analyser des données précises sur l’apprentissage, cibler les notions essentielles et les stratégies d’enseignement adaptées, le tout dans l’optique d’une solide culture de collaboration. « Quand on analyse, on se rend compte que ce sont souvent les mêmes notions qui ne rentrent pas. En travaillant là-dessus et en ajustant l’enseignement de la matière la plus difficile à comprendre, nous avons un impact sur tous les élèves, même les plus performants », expose M. Vézina.

 

Le concept de récupération a aussi été revu. Les observations ayant démontré que le service était peu utilisé des élèves en difficulté, l’équipe-école a mis sur pied les récupérations-classe. L’aide se donne donc directement en classe par le biais d’enseignants ressources qui, sur une base volontaire, vont supporter leurs collègues en répondant aux questions des élèves pendant les cours.

 

L’école secondaire du Havre-Jeunesse a également la particularité d’offrir la formation générale aux adultes, ce qui a pour effet de raccrocher plusieurs potentiels décrocheurs. À raison de trois jours par semaine, les élèves peuvent terminer à même leur école secondaire leur français, mathématiques et anglais dans le but d’obtenir leur diplôme d’étude secondaire.

 

Toujours dans l’optique de qualifier le plus grand nombre de jeunes possibles, Simon Vézina réfléchit actuellement à la mise en place d’un nouveau programme qui répondrait davantage aux besoins des élèves dont les aptitudes sont plus kinesthésiques. « Certains élèves, souvent des garçons, sont plus manuels et ils ne se retrouvent pas dans le programme éducatif traditionnel. Ce sont pourtant des élèves super intelligents qui dans la voie d’une concentration plus manuelle auraient gardé l’intérêt et obtenu un diplôme d’étude secondaire », croit M. Vézina. Il espère être en mesure de proposer ce nouveau programme aux élèves d’ici deux ans. 

 

L’école secondaire du Havre-Jeunesse accueille 680 élèves issus des municipalités de Sainte-Julienne, Saint-Calixte et Chertsey. L’an prochain, les jeunes de l’école Carrefour-des-Lacs à Saint-Lin-Laurentides rejoindront l’école du Havre-Jeunesse, alors que les élèves de Chertsey se dirigeront à Rawdon.

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