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29 octobre 2019

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Le projet de loi 40 critiqué

Les commissaires scolaires réagissent à l’abolition des commissions scolaires

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©Archives - L'Express Montcalm

Les commissaires scolaires de la Commission scolaire des Samares estiment que le poids des conséquences d’une abolition de la structure en place aura plus d’impact que les bénéfices à gagner que fait miroiter le gouvernement.

COMMISSION SCOLAIRE. À la suite de l’annonce du gouvernement de François Legault au début du mois d’octobre concernant l’abolition imminente des commissions scolaires, les commissaires de la Commission scolaire des Samares (CSS) réagissant par le biais d’une lettre ouverte faisant l’énumération des arguments en défaveur de la transformation de la structure scolaire proposée dans le projet de loi 40.

Rappelons-le, le projet déposé prévoit entre autres la disparition des élections scolaires et donc des postes de commissaires. Pour les élus en place à la CSS, cette décision représente un grave recul de la démocratie.

 

De prime abord, les commissaires dénoncent les économies que laissent miroiter les proabolitionnistes. Le gouvernement prévoit en effet 45 M$ d’économies sur 4 ans en éliminant les élections et la fonction des commissaires. Or, ces derniers sont plutôt d’avis que toute réforme de structure coûte cher. Ils exposent l’exemple de la fusion des commissions scolaires en 1998. À l’époque, le gouvernement en place avait annoncé des économies de 300 M$. Au final, les fusions auront engendré un coût additionnel de 70 M$. Les commissaires croient que les investissements devraient se faire au profit des services aux élèves plutôt que d’être mis au service du brassage de structures.

 

Un rôle méconnu

Ils prétendent que le gouvernement profite de la méconnaissance de la population du rôle des élus scolaires pour faire la promotion du projet de loi 40. Sur l’envers de la médaille, les commissaires de la CSS soutiennent que plusieurs élus municipaux, parents et syndicats expriment des inquiétudes quant à cette annonce.

 

S’ils admettent avoir leur part de responsabilité dans cette méconnaissance dont ils sont victimes, ils tiennent aujourd’hui à mettre en lumière le caractère essentiel de leur rôle pour l’éducation. À titre d’exemple, ils évoquent de nombreuses petites écoles de quartier menacées de fermeture qu’ils ont représentées auprès du ministère afin de leur permettre de poursuivre leurs activités. « Sans ces écoles, certains villages auraient connu une baisse démographique qui aurait pu leur être fatale. Le maintien des petites écoles est vital pour le développement des régions. Doit-on maintenant craindre une disparition de nos petites écoles de village, ce qui affecterait la vitalité de nos petits milieux ? », peut-on lire dans la lettre.

 

Recul de la démocratie

Il demeure inconcevable pour les commissaires de retirer un droit de vote à la population. Ils admettent que le taux de participation aux élections scolaires soit anémique. Ils sont en contrepartie confiants que des solutions puissent être mises en œuvre pour susciter l’implication de la communauté sans brimer sa voix.

 

Après avoir connu sept ministres de l’Éducation dans les dix dernières années, la CSS est d’avis que le monde scolaire a besoin plus que jamais de stabilité. « Le monde de l’éducation se remet à peine de longues périodes difficiles. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de valorisation du rôle des enseignants en plus du déploiement de la maternelle 4 ans partout sur le territoire, il est peut-être temps de penser à bien faire les choses plutôt que de les faire rapidement. Vite et bien n’est pas gage de succès en démocratie. Monsieur le ministre, le réseau a besoin de stabilité, pas d’un brassage de structures », terminent les commissaires dans la lettre qu’ils signent conjointement.

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