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27 août 2019

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Partir à l’aventure pour les enfants malades

Opération Groenland 2

Opération Groenland 2

©Photo gracieuseté

Marie-Hélène Bélair et Bibiane Lavallée ont à coeur depuis toujours la cause soutenue par Opération Enfant Soleil.

EXPÉDITION. Du 21 juillet au 4 août dernier, Marie-Hélène Bélair, résidente de Saint-Liguori, et Bibiane Lavallée, résidente de Lavaltrie, sont parties à l’aventure sur la côte est du Groenland dans un périple de 11 jours combinant kayak et randonnée pédestre au profit d’Opération Enfant Soleil. Opération Groenland en était à sa deuxième édition.

Accompagnées de 13 autres voyageurs et des guides de l’agence Karavaniers, les deux Lanaudoises se sont lancées dans l’expédition en sillonnant les glaciers de Karale à bord d’un kayak pendant 5 jours. La seconde partie de l’aventure se faisait quant à elle a pied sur les aiguilles granitiques de Storebor. Ce voyage hors du commun a comblé chez Marie-Hélène et Bibiane la soif d’aventure et l’envie de redonner au suivant.

 

Si au départ les participantes devaient chacune amasser 2 500$ en fonds à remettre à la cause pour participer au voyage, l’équipe a remis plus de 12 000$ à l’organisme. Pour Bibiane, Opération Enfant Soleil représente beaucoup puisque sa fille Florianne a subi une opération à cœur ouvert à 14 jours de vie due à une malformation cardiaque. « Nous avons passé deux mois à l’hôpital à sa naissance avec les complications. C’était un peu ma façon de redonner », remarque la pilote de profession à qui l’aventure ne faisait pas peur, Bibiane Lavallée.

 

Même si les trois enfants de Marie-Hélène sont en parfaite santé, celle-ci a toujours été très sensible à la cause. Depuis toute jeune, elle fait un don à chaque téléthon. « Quand Bibiane m’a présenté le projet il y a plus d’un an, j’ai tout de suite senti que c’était pour moi, mais j’ai tout de même dû refuser par manque de temps par rapport à toute l’implication que ça exigeait pour les collectes de fonds », raconte Marie-Hélène Bélair. Entre l’enseignement de l’espagnol, la culture des 600 acres de terres sur la ferme familiale et la gestion des Aventures Liguoriennes, une entreprise de chien de traîneau, Marie-Hélène craignait de ne pas pouvoir consacrer le temps nécessaire pour atteindre les objectifs financiers fixés par Opération Enfant Soleil et s’impliquer pleinement dans le projet. Bibiane s’est donc tournée vers une autre amie, Anne, qui a levé des fonds avec elle tout l’hiver.

Opération Groenland 2

©Photo gracieuseté

À bord de leur kayak, les aventurières ont croisé une impressionnante horde de baleines.

Sauter dans l’aventure pour la bonne cause

 

À deux mois du départ, la partenaire de Bibiane s’est désistée pour des raisons personnelles. Ce que Marie-Hélène a perçu comme un signe. Sans aucune hésitation cette fois, elle a rejoint Bibiane, mettant les bouchées doubles pour récolter sa part du gâteau. « Quand Bibiane m’a annoncé qu’Anne ne pourrait plus partir, ça n’a pas pris plus de deux jours et tout était réglé pour que je prenne part à l’aventure », s’exclame la participante de Saint-Liguori.

 

Au final, c’est donc à trois participantes que l’équipe a récolté la plus importante somme du groupe d’aventuriers. Pendant les mois qui ont précédé le départ pour le Groenland, elles ont mis plusieurs moyens en action pour solliciter les dons. Des billets pour la Maison Enfant Soleil et pour Passeport de rêve ont été vendus. De l’argent a été amassé dans les tirelires Opération Halloween à l’école de Florianne. Les participantes ont concocté des recettes en pots qu’elles ont ensuite vendues. Des soirées cinéma ont été organisées et elles se sont rendues à quelques reprises dans les épiceries pour faire de l’emballage. « J’aurais pu m’arrêter une fois l’objectif atteint comme certains ont choisi de le faire, mais pour moi ça a plutôt été un projet qui m’a occupé le corps et l’esprit pendant un an. Je me suis dit que j’allais faire tout ce que je pouvais faire durant cette année », a exprimé la Lavaltroise, fière de sa contribution.

 

Opération Groenland 2

©Photo gracieuseté

Le terrain à parcourir à la marche était inégal et changeant, ce qui a rendu la tâche plutôt difficile à nos voyageurs à certains moments.

Une aventure à donner froid aux yeux

 

Si la température était tout de même clémente, avoisinant les 10 degrés au départ de Kulusuk au Groenland, l’aventure n’en a pas été moins parsemée de défis. Présentée comme une expérience accessible à toutes personnes en bonne forme physique, exigeant un niveau d’effort de modéré à soutenu, l’excursion comprenait son lot de surprises. « En kayak, nous étions en autonomie totale. Comme nous changions de campement tous les jours, nous devions ranger tous nos bagages et équipements dans le kayak avant de partir le matin. C’était beaucoup de temps et d’organisation », remarque Marie-Hélène.

 

Les aventurières ont également eu la belle surprise de croiser une horde de baleines. Une fois le sentiment de peur et d’incompréhension passé, elles ont pu se réjouir du spectacle qui s’est déroulé sous leurs yeux durant 45 minutes. « Un moment mémorable », s’entendent pour dire les deux grandes amies depuis l’enfance. À raison de 5 à 6 heures de pagaie par jour, l’équipe a parcouru près de 75 kilomètres en kayak avant de rejoindre l’autre moitié du groupe qui était parti à la marche d’abord. Après deux jours de campement sur le glacier de Karale en grand groupe, le sous-groupe, dans lequel se trouvaient Marie-Hélène et Bibiane, est reparti à la marche pour se rendre à la destination finale, Tasiilaq. 

 

À la marche, ce sont environ 50 kilomètres qui devaient être parcourus à raison de 7 à 8 heures par jour. « Le terrain est accidenté, inégal et changeant », rapporte Marie-Hélène. Le groupe devait donc marcher à petits pas dans des conditions parfois difficiles où les candidates devaient à certains moments se tenir l’une à l’autre pour progresser dans les mousses, les roches imposantes, les galets, le sable ou même l’eau. Après les baleines, le moment le plus saisissant de l’aventure pour les deux femmes fut la traversée du delta composé des ramifications formées entre deux pointes du glacier. « Il y avait beaucoup de courant en raison de la pluie des derniers jours et beaucoup d’eau en raison de la fonte du glacier par le soleil », se rappelle Bibiane. L’eau se trouvait près du point de congélation et montait au-delà du niveau de la taille à certains endroits. « C’était infernal, le froid était tellement intense que ça faisait mal », se remémore Marie-Hélène.

 

De retour au Québec, les coéquipières ressentent un sentiment de satisfaction incroyable. Opération Groenland leur a permis de combler un besoin d’aventure personnel tout en contribuant à une cause qui leur tient à cœur. Le cœur gonflé de nostalgie, bien qu’elles aimeraient revivre l’expérience, Marie-Hélène et Bibiane restent avec l’impression qu’il s’agit d’une expérience unique qu’elles ne revivront jamais, du moins avec cette intensité.

©Photo gracieuseté

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