Le cauchemar débute peu avant Noël 2017. Le 9 décembre, Mélanie apprend qu’elle souffre d’un cancer du sein plutôt agressif. La nouvelle ébranle la famille, mais en janvier, Mélanie entreprend ses traitements avec une grande volonté de se battre pour sa famille. Or, en mars 2018, les médecins en viennent à l’évidence que Mélanie ne répond pas aux traitements. Le cancer continue de progresser. Elle subit une mastectomie du sein droit avant de reprendre une série de traitements de chimiothérapie, puis des séances de radiothérapie à Trois-Rivières. Les gens qui la côtoient saluent sa force et son courage durant ce long processus où la maman doit composer avec des traitements difficiles et de nombreux allers-retours entre les hôpitaux et la maison. Pas une seule fois, elle ne perd son sourire et sa joie de vivre lorsqu’elle reconduit son plus jeune à la garderie, selon les éducatrices. 

 

Après plusieurs mois difficiles pour la famille, malgré l’aide précieuse qu’ils trouvent dans leur entourage, Mélanie reçoit la plus belle nouvelle en août 2018. Il n’y a plus aucune trace de cancer dans son corps. La vie reprend momentanément son cours chez les Cloutier-Michaud.

 

C’est peu de temps plus tard, soit en mai 2019 que le vent tourne à nouveau. Mélanie se sent essoufflée. Comme elle prend des médicaments réputés pour causer des embolies pulmonaires, elle envisage cette hypothèse et contacte rapidement son médecin. Sur ses recommandations, elle se présente à l’hôpital le soir même. Après s’être soumis à quelques examens, on lui indique que son oncologue est sur la route de l’hôpital pour la rencontrer.

 

Le nuage s’installe. « Je savais que ce n’était pas bon signe », se rappelle Mélanie Cloutier. Ce jour-là, on lui annonce que son cancer est revenu de plus belle. Cette fois-ci, il s’est logé dans ses poumons et il est particulièrement agressif. Le 11 juin, après avoir réalisé tous les tests nécessaires, on lui apprend que l'enveloppe de ses poumons, de ses os, de ses ganglions et de son cœur est atteinte. Le cancer est vigoureux. Mélanie doit entreprendre des traitements rapidement. Autrement, on lui donne à peine deux mois à vivre. Depuis son deuxième diagnostic de cancer, plus de deux mois se sont déjà écoulés. Aussi éprouvant le défi soit-il, Mélanie s’efforce de demeurer positive.

Les allers-retours à l’hôpital se multiplient. Son conjoint Patrice mène la barque à la maison. Il prend tout en charge, en plus de continuer à gérer son entreprise, afin que Mélanie puisse se concentrer sur son combat. Car, plus que jamais, Mélanie est déterminée à se battre. « Je ne suis pas prête à laisser mes enfants », répète-t-elle à plusieurs reprises en racontant son histoire. Ses enfants, ils sont Hayden 2 ans et demi, Lily-Rose 9 ans, Mali 11 ans et Emrick 15 ans. Pour eux, Mélanie veut croire aux miracles. « Ce n’est pas normal d’être condamnée à 38 ans », confie-t-elle.

 

Lorsqu’on parle avec Mélanie, on ne peut passer à côté de la force et de la résilience qu’elle dégage. Malgré toute sa détermination, elle demeure terre-à-terre. « Mes enfants connaissent toute la vérité, je leur ai tout expliqué. C’est important qu’ils sachent ce qui pourrait arriver du jour au lendemain », exprime la maman avec émotion.

 

À la quête de la guérison

 

En partageant son histoire, Mélanie Cloutier avoue avoir l’espoir de rejoindre des gens qui pourraient l’aider. « Si je peux atteindre des gens qui ont vécu ça ou des médecins qui ont d’autres traitements à me proposer, ce serait super », croit-elle. Mélanie affirme être prête à tout pour rester le plus longtemps possible auprès de ses enfants et de son conjoint. « Je suis prête à aller me faire soigner ailleurs, à aller là où j’ai le plus de chances de vivre », raconte-t-elle.

 

Certains jours, Mélanie se demande si son cancer n’aura pas le dessus sur elle. Les traitements qu’elle reçoit pour tenter de ralentir la progression de la maladie sont forts et durs sur son corps. Elle doit recevoir des transfusions sanguines régulièrement pour pouvoir poursuivre ses traitements « Ça fait deux fois que je ne peux pas recevoir ma chimiothérapie, car mon système est trop faible, mes plaquettes sont trop basses », exprime-t-elle. En début de semaine, Mélanie allait savoir si ses traitements avaient fait leur œuvre. Pour la suite, c’est l’inconnu pour la combattante. Elle se questionne à savoir si elle pourra poursuivre le même traitement ou si son oncologue optera pour une nouvelle formule, puisque les effets des derniers traitements invalidaient Mélanie, amputant de manière considérable sa qualité de vie plusieurs jours ensuite. Certains jours, la jeune femme n’arrive même pas à se rendre à sa chambre à coucher, au deuxième étage. « Parfois, je dois me résoudre à dormir dans la chambre de mes enfants, mais ce n’est pas normal ce qu’ils doivent vivre présentement. Je veux qu’ils conservent une certaine qualité de vie », s’inquiète-t-elle.

 

Pour pallier cette problématique, Mélanie sait qu’il devient impératif pour elle de se procurer un siège d’escalier pour se rendre au second étage et conserver un mode vie le plus normal possible et le plus longtemps possible à la maison.

 

Des gens de cœur

 

Au-delà de la tempête, Mélanie arrive à trouver un peu de positif dans son histoire. Elle se console surtout de voir la bonté des gens. « Je trouve ça bien que les gens aient encore du cœur », constate celle qui a reçu une grande dose d’amour dans les derniers mois. Son épreuve a mis plusieurs anges sur sa route. « J’ai créé de nouvelles amitiés dans mon voisinage. C’est certain que j’aurais aimé que ça se passe dans d’autres circonstances, mais… », ricane-t-elle.

 

Depuis son diagnostic, ses proches se relaient pour aider la famille à la maison, leur préparer des petits plats, assurer les transports à l’hôpital ou encore accompagner les enfants pour faire des activités.

 

À la garderie Les Soleils D’Amour de Saint-Jacques, l’éducatrice Andréanne Gariépy et ses collègues ont mis sur pied une campagne Go Fund Me pour venir en aide à la famille dans cette épreuve. Bien que cette initiative l’eût gêné, Mélanie reconnaît que les fonds pourraient l’aider à aller poursuivre des traitements ailleurs si l’opportunité se présente. Cela pourrait également faire en sorte d’améliorer son confort à la maison le plus longtemps possible, tout en allégeant le fardeau financier qui se creuse avec le diagnostic de cancer.

 

Dans un élan de solidarité, plusieurs entreprises locales ont ouvert leur cœur à la famille Cloutier-Michaud afin que Mélanie puisse réaliser son plus grand rêve, soit de s’unir à son conjoint Patrice. Grâce à leur générosité, tout a pu être mis en place rapidement pour le samedi 3 août, journée forte en émotion. Après un appel lancé par l’entrepreneur derrière SonoLum, Daniel Jean, les offres ont fusé afin de proposer un bien ou un service gratuitement à Mélanie et sa famille pour leur procurer une journée de rêve, sans tracas.

 

Pour appuyer Mélanie et sa famille dans leur deuxième combat contre le cancer, visitez le Go Fund Me : https://www.gofundme.com/f/soutenir-la-famille-cloutiermichaud