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22 mars 2019

Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca

Les associations étudiantes sensibilisent les étudiants sur les conditions de stage

Campagne « Stagiaires en solde »

Campagne Stagiaires en solde

©Photo gracieuseté - L'Express Montcalm

Les associations étudiantes veulent se faire entendre pour obtenir de meilleures conditions de stages auprès du gouvernement du Québec.

MOBILISATION. Les présidents des associations étudiantes de Joliette (REECJL) et de L’Assomption (AGECRLA) et celui de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s’adressent au gouvernement pour obtenir de meilleures conditions de stage. Ce sont par des actions et une grande mobilisation s’étendant sur les campus de Joliette et L’Assomption que les associations étudiantes ont tenu à sensibiliser les étudiants autour de cet enjeu. 

La campagne « Stagiaire en solde » a pris de l’importance au cours des dernières semaines. Menées par la FECQ et l’Union étudiante du Québec (UEQ), les associations membres veulent conscientiser les étudiants autour de la question de la compensation financière et l’accès à des protections légales pour les étudiants en milieux de stage.  

Selon les membres des associations étudiantes, 77% des étudiants stagiaires ne sont pas rémunérés et 22,4% d’entre eux n’ont pas de contrat formel lors de leur stage. Par ailleurs, les normes du travail les protègent peu de leur situation. 

De son côté, le président de la FECQ, Fred-William Mireault avance que le gouvernement doit agir rapidement et que des mesures doivent être mises en place pour encadrer les stages. « Le gouvernement a demandé six mois pour agir. S’il veut remplir son engagement, le ministre des Finances Éric Girard devra prévoir des sommes pour compenser les stagiaires », soulève M. Mireault.  

Plusieurs actions ont été posées, de l’information a circulé à ce sujet et une pétition sera présentée à l’Assemblée nationale. Le 28 février dernier, des actions de visibilité se sont déroulées sur le campus de Joliette et L’Assomption. 

La population étudiante de Terrebonne emboîtera également le pas dans les prochaines semaines. Des bannières étaient visibles permettant de rappeler le motif de la campagne « Stagiaires en solde ». « C’est complètement inéquitable comme conditions! Les milieux de stage non rémunérés sont principalement occupés par des femmes. Améliorer les conditions de stage dans ces domaines d’étude aura pour effet de les revaloriser! », a exprimé le président de l’AGECRLA, Alexandre Galarneau.   

Campagne Stagiaires en solde

©Photo gracieuseté - L'Express Montcalm

Si aucune mesure et ni budget sont prévus pour les stagiaires, les étudiants vont revoir les moyens de pression à employer pour se faire entendre.

Projet de loi lancé 

Présenté récemment au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, les associations étudiantes veulent modifier la Loi sur les normes du travail pour offrir des conditions minimales pour les stagiaires telles que les politiques de harcèlement au travail. Ce projet a également été soumis au ministre responsable du Travail, Jean Boulet.  

Si certains stages sont rémunérés en milieu privé, ce n’est pas le cas dans le milieu public. « À la FECQ, on a la volonté que tous les stages soient rémunérés. Maintenant, on souhaite également que le type de stage effectué puisse donner une forme de rémunération qui est conséquente », précise M. Mireault. Si un stagiaire effectue le même travail qu’un employé, il est demandé d’avoir le salaire minimum en vigueur. S’il est question d’un stage d’observation, les défenseurs du dossier s’attendent à ce qu’il puisse y avoir des compensations des dépenses.  

Priorité 

Pour les prochaines semaines, le mouvement se poursuit avec la campagne de sensibilisation. Les responsables regarderont de près s’il y a des sommes destinés aux stagiaires dans le budget qui sera présenté prochainement par le gouvernement. 

De leur côté, les associations étudiantes s’attendent à ce qu’il y ait des sommes allouées dès l’automne prochain. « Il faut montrer aux étudiants qu’il y a des signes qui avancent et qu’il y a du travail qui a été fait. Il faut qu’il y ait des sommes au prochain budget pour le réaliser », avance le président de la FECQ.  

Réactions 

Pour étendre le mouvement, la campagne s’implante dans plusieurs cégeps du Québec. L’idée est que le gouvernement et la population puissent prendre connaissance de l’enjeu et de l’appui qui en découle. Pour les associations, le volet de l’encadrement légal et la compensation financière doivent être revus. Si aucune mesure n’est prise, les étudiants vont réévaluer les moyens de pression à employer.  

Chacune des associations étudiantes, autant le Regroupement des étudiants et étudiantes du cégep de Lanaudière à Joliette (REECJL), l’association pour celle de Terrebonne (AGEECLT) et L’Assomption (AGECRLA) ont pour objectif de représenter les membres du cégep et voient à leur intérêt. La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) défend 78 000 étudiants répartis sur l’ensemble du territoire québécois. La Fédération a pour mission de voir aux conditions de vie et d’études des étudiants.  

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