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10 septembre 2018

Les syndiqués de la SAQ mènent une quatrième journée de grève

Environ 75 employés syndiqués de la SAQ ont manifesté à Joliette, le 9 septembre, devant la succursale du boulevard Firestone, dans le cadre d’une troisième journée de grève.

NÉGOCIATIONS. Après avoir tenu une grève-surprise dimanche, plusieurs des quelque 5500 employés syndiqués de la Société des alcools du Québec (SAQ) devaient se rendre lundi à Montréal afin de participer à une marche pour dénoncer la lenteur des négociations avec leur employeur concernant le renouvellement de leur convention collective.

Il s’agit de la quatrième journée de grève utilisée par les employés syndiqués de la SAQ, lesquels ont, en juin dernier, voté à forte majorité pour la tenue de six journées de débrayage non continues.

Manifestation

Dimanche, environ 75 des 254 employés syndiqués de la région de Lanaudière étaient réunis devant la succursale du boulevard Firestone à Joliette pour manifester leur mécontentement face à la « lenteur » des négociations entre leur syndicat et leur employeur.

« On voulait envoyer un message qu’on est tanné et qu’on veut que ça débloque! », affirme Francine Ranger, présidente du conseil central de Lanaudière CSN, avec lequel le syndicat des employés de la SAQ est affilié.

Lundi matin, des autobus devaient se rendre depuis Lanaudière jusqu’à Montréal pour transporter des employés en vue de la marche prévue le jour même dans les rues de la métropole.

Échue depuis vingt mois

La convention collective des employés syndiqués de la SAQ est échue depuis 20 mois, et, selon leur syndicat, les négociations achoppent depuis plusieurs semaines sur la question des conditions de travail, plus précisément sur celles des horaires de travail et de l’accessibilité à un poste permanent.

« On doit être deux pour danser le tango, affirme Francine Ranger. Chaque fois qu’on parle d’une amélioration des conditions de travail [à la table des négociations], on nous répond qu’il va falloir couper ailleurs pour ne pas dépasser le cadre financier. »

Le syndicat craint des reculs

Lors du conseil général tenu en mai à Joliette, Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasin et de bureau de la SAQ, mentionnait que l’employeur demandait plus de flexibilité et de mobilité à ses employés, ce qui, selon elle, imposerait un recul important quant à la possibilité de concilier le travail avec la vie personnelle et aurait un impact négatif sur la stabilité d’emploi.

Elle soulignait aussi que la majorité, soit 70% des employés, avait un emploi à temps partiel et travaillait en moyenne peu d’heures par semaine, ce qui, selon elle, en faisait des emplois à statut précaire. Les employés à temps partiel devraient en moyenne attendre 12 ans avant de pouvoir obtenir une permanence, selon le syndicat.

Répondre aux demandes

Dans un communiqué envoyé aux médias dimanche, la SAQ se disait « sensible aux enjeux de conciliation travail-famille et de précarité d’emploi » de ses employés et mentionnait avoir déposé des propositions « qui répondent spécifiquement » à ces préoccupations.

La SAQ a dit avoir offert des postes de 38 heures à tous les employés qui sont actuellement à 30 heures, avec certains avantages associés. Selon elle, cette proposition « améliore » les conditions de travail, dont celles portant sur la stabilité de leur horaire.

En ce qui concerne les employés à temps partiel, la SAQ a proposé de permettre un certain nombre de congés de fins de semaine et de rendre disponible l'horaire de travail dix jours à l'avance.

« De plus, des avantages sociaux pourraient être offerts aux employés à temps partiel ayant acquis une certaine ancienneté », a-t-elle écrit.

Dénouer l’impasse

La SAQ a aussi affirmé avoir retiré sa demande qui consistait à déplacer 100 postes vacants vers deux jours de fin de semaine. Selon elle, le retrait de cette demande pourrait contribuer à « dénouer l’impasse » avec le syndicat.

« Elle aurait pour effet de préserver la qualité des horaires, de ne pas augmenter le nombre d'employés réguliers actuels travaillant deux jours la fin de semaine et d'éliminer ainsi [notre] demande de réduction de 220 000 heures et de répondre précisément à la demande du syndicat », a-t-elle défendu.

La SAQ a ajouté que l’ensemble des propositions devait respecter le cadre du mandat octroyé par le Conseil du trésor, lequel est comparable à ceux de la fonction publique.

« Les demandes monétaires du syndicat sont largement supérieures à ce mandat », a-t-elle avancé.

Les discussions se poursuivent entre la SAQ et le SEMB et des séances de négociation sont prévues au cours de la semaine.

Pendant les deux journées de grève, la SAQ a choisi d’ouvrir des succursales dans chacune des régions du Québec. Ces succursales étaient opérées par des cadres.

Dans Lanaudière, des succursales sont demeurées ouvertes à La Plaine, Terrebonne, Repentigny et aux Galeries Joliette, à Joliette.

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