Montcalm se souvient de Bernard Landry

Décès

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À 81 ans, Bernard Landry est décédé à la suite de complications pulmonaires liées à une fibrose pulmonaire diagnostiquée il y a une douzaine d’années.

TÉMOIGNAGES. Dès l’annonce de la nouvelle du décès de Bernard Landry, les hommages consacrés à l’homme politique se sont multipliés. Dans Montcalm, différentes personnalités ont tenu à mettre en lumière ses réalisations.

Le préfet-suppléant, Patrick Massé a retenu un moment tout particulier avec M. Landry. Il a pu le croiser dans différents évènements, mais c’est spécialement lors d’un dîner organisé l’an passé que M. Massé a l’occasion de dialoguer avec lui et un citoyen de Saint-Lin-Laurentides qui rêvait de pouvoir faire sa rencontre. « Monsieur Landry c’était comme un livre ouvert et un historien à la fois », témoigne Patrick Massé. « C’était un moment mémorable, très enrichissant. J’ai adoré ma rencontre avec M. Landry », affirme-t-il.

Le décrivant comme un homme de conviction qui voulait faire avancer la société, le préfet-suppléant retient de sa personnalité un individu qui s’attardait aux gens. Il a laissé un grand héritage au Québec et l’a façonné grâce à ses nombreux projets.

Le député de Montcalm, Louis-Charles Thouin a réagi sur sa page Facebook « Un grand homme qui aimait profondément le Québec nous a quittés aujourd’hui. Reposez en paix M. le premier ministre », peut-on lire.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a également salué le parcours de l’homme politique, en mettant de l’avant le fait qu’ils partageaient la fierté d’être Québécois.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a tenu à saluer les contributions du grand homme politique. De son point de vue, le CPQ souligne les accomplissements que Bernard Landry a pu apporter au Québec. Son expertise pour l’économie aura servi à faire évoluer la province. Il aura ainsi participé à l’édification d’un Québec moderne. « Nous perdons aujourd’hui un homme de conviction, animé par la passion, dévoué à ses idées, pleinement engagé dans la réussite du Québec », a soulevé le président-directeur général du CPQ, Yves-Thomas Dorval.

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Né à Saint-Jacques, Bernard Landry aura joué un rôle important pour l’État dans l’économie. Il est reconnu pour sa contribution à la cause du Québec.

De beaux souvenirs à Saint-Jacques

Le maire de Saint-Jacques, Pierre La Salle communiquait souvent avec Bernard Landry. En août passé, ce dernier se souvient qu’il voulait absolument assister à l’ouverture de la Maison de la Nouvelle-Acadie. « Il était même prêt à venir en ambulance », se rappelle le maire de Saint-Jacques. Conscient que ce dernier n’était plus en santé, il devait aller le voir en compagnie du cousin de M. Landry. Malheureusement, il n’a pu les recevoir. À son avis, il était toujours prêt à s’impliquer et à se déplacer pour être présent dans la municipalité.

Lors de la tragédie du 11 septembre à New York, Bernard Landry y était. Il y avait un évènement organisé par la Fabrique le 5 septembre. « Il tenait à être là. Il a débarqué en hélicoptère. Ça l’a été quelque chose », rapporte M. La Salle.

L’ancien premier ministre du Québec avait un attachement profond pour l’Acadie. « C’était un Acadien mur à mur. Les Landry et les Granger sont les premières familles qui se sont installées à Saint-Jacques. Il répandait sa fierté pour les Acadiens hors du Québec », détaille Pierre La Salle.

Bernard Landry a fait beaucoup pour l’Acadie et la Nouvelle-Acadie. Chaque année, il assistait aux fêtes gourmandes et a même été le porte-parole. « Ce qu’il voulait c’est faire du Québec un pays. C’était quelqu’un de posé, qui ne changeait pas d’idée et qui savait pourquoi il voulait faire un tel projet. On pouvait parler de tout et de rien à la fois. Il avait des connaissances sur plusieurs sujets. C’était tout un orateur », souligne M. La Salle.

Des frères

À l’école, M. Landry était un premier de classe et avait les qualités d’un leader naturel. Évangélis Saint-Georges qui était un cousin, voire un frère pour lui témoigne de leur jeunesse passée ensemble à Saint-Jacques. « On habitait en face l’un de l’autre. On s’est toujours considéré comme des frères », ajoute-il. Surpris d’apprendre dans les médias que son proche avait été diagnostiqué il y a une douzaine d’années pour une fibrose pulmonaire, la nouvelle l’a frappée. Bernard Landry ne lui en avait jamais parlé.

Jeunes, ils vont à la même école et se voient un peu moins à une certaine période. Les liens se resserrent lorsque la politique les réunit. Les deux amis sont des indépendantistes avérés et partagent les mêmes convictions. M. Saint-Georges se souvient avoir parlé avec sa femme il y a dix jours et c’est à ce moment qu’il a compris que peu de temps lui restait à vivre. Aujourd’hui, il garde d’excellents souvenirs de son fidèle comparse.

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