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01 décembre 2017

Le père et la mère du « couple maudit » de Saint-Lin-Laurentides écopent de 13 et 11 ans de pénitencier pour avoir utilisé leur fillette comme un objet sexuel

Les crimes ont été planifiés dès la grossesse et ont été commis avec « un degré des plus uniques de préméditation », selon le juge

JUSTICE. L'une des histoires parmi les plus scabreuses qu'a connu le Québec dernièrement vient de prendre fin, alors que le père et la mère formant le « couple maudit » de Saint-Lin-Laurentides ont écopé, ce matin, de peines de 13 et 11 ans de pénitencier pour avoir fait vivre, pendant des années, les pires horreurs sexuelles à leur fillette.

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Les crimes ont été planifiés dès la grossesse par le couple adepte d'échangisme et de bestialité.

L'homme de 31 ans et la femme de 30 ans, aujourd'hui séparés, ont délibérément décidé lorsque cette dernière était enceinte d'adopter des comportements sexuels avec leur fillette une fois née. Pour le juge Normand Bonin, cette planification montre que les sévices sexuels ont été commis avec « un degré des plus uniques de préméditation ».

Il a ajouté dans son jugement sur sentence que la situation des accusés apparaissait aussi « presque unique » dans le degré de perversité de leurs crimes, puis dans le « degré d'insouciance quant aux séquelles qu'ils savaient faire vivre à leur fillette ».

À peine l'âge d'un an

Le père et la mère ont commencé à utiliser leur enfant comme jouet sexuel dès l'âge d'un an et trois mois. Ils en ont dès lors abusé et s'en sont servi pour produire des photos explicites envoyées sur le « Dark Web » où le père était modérateur d'un site prônant l'inceste.

Lui et son ex-conjointe collectionnaient sur leur ordinateur 37 vidéos et près de 10 000  photos uniques montrant des enfants, et leur fille, dans des poses explicites quand ils ont été arrêtés en juin 2016.

Certaines des photos montrant leur enfant sont toujours sur Internet et continuent à alimenter des pratiques sexuelles déviantes.

Évènements répétés

Dès l'âge de trois ans, la jeune fille a connu des évènements répétés de sexualité à trois avec ses parents, notamment après son bain. Les agressions sexuelles se sont poursuivies jusqu'à ce qu'elle atteigne presque l'âge de sept ans et que ses parents soient arrêtés.

Pendant cette période, le père et la mère ont non seulement agi à titre d'agresseurs sexuels envers la jeune fille, mais ils ont aussi permis qu'elle soit victime d'un autre homme ainsi que d'un couple de Québec et de leur fille.

Pour qu'elle adopte les comportements sexuels déviants qu'il voulait, l'ex-couple avait instauré un système de récompenses qui glorifiait les crimes sexuels commis à son endroit.

Ils ont aussi tenté par divers moyens de normaliser leurs pratiques en exploitant sa naïveté.

« Ils ont délibérément choisi d'éduquer leur fille dans un mode de déviance sexuelle, faisant ainsi fi de toute atteinte à son développement personnel, à sa dignité et à son intégrité », a relevé le juge, ajourant qu'ils l'ont aussi incitée au silence sous la menace qu'elle ne les reverrait jamais.

Plaider coupables

En mai dernier, ils ont plaidé coupables à plusieurs accusations, dont production, possession et distribution de pornographie juvénile, contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels et agression sexuelle.

Malgré cela, le père soutient toujours qu'il a agi par amour pour la mère et qu'il a voulu s'ajuster à ses pratiques sexuelles par crainte qu'elle le laisse, alors que celle-ci affirme avoir passé à l'acte parce qu'elle se trouvait sous son joug.

Aucune de ces explications n'a été retenue par le magistrat dans son jugement, lequel a plutôt conclu qu'ils avaient tous les deux agi de façon délibérée, se croyant même en quelque sorte au-dessus des lois même s'ils connaissaient l'illégalité de leurs gestes.

«Particulièrement averti»

D'ailleurs, selon le juge, le père devait être « particulièrement averti quant aux questions d'abus sexuels » puisqu'il a, pendant trois ans, été surveillant et intervenant clinique dans un centre transitoire spécialisé en délinquance sexuelle. Pourtant, malgré des regrets d'apparence sincère, il ne semble pas bien comprendre les répercussions de ses gestes sur sa fille, tout comme son ex-conjointe, a-t-il soulevé.

En plus de leur sentence, le juge a imposé aux deux accusés une interdiction d'utiliser Internet pour une période de 15 ans suivant leur libération.

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