Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

02 février 2017

Marcel Jetté nie tout

©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

JUSTICE. Le maire de Sainte-Julienne nie toutes les allégations et accusations visant son implication directe dans le financement politique illégal de son parti lors des élections municipales de 2009.

« C'est faux ! », a-t-il martelé à plusieurs reprises lors de son témoignage, mercredi, à son procès.

Marcel Jetté est accusé par le Directeur général des élections du Québec d'avoir participé au financement illégal de son parti pendant la période électorale de 2009, à Sainte-Julienne. Il fait face à trois constats d'infraction.  

« Jamais »

Marcel Jetté a affirmé n'avoir « jamais » reçu d'argent à des fins de remboursement électoral lors de cette campagne. Selon lui, il est accusé « à tort et à travers d'avoir fait de la sollicitation illégale ».

Il a d'ailleurs nié catégoriquement avoir lui-même sollicité deux membres de son équipe, Jean-Pierre Charron et Jocelyne Larose, pour qu'ils lui remettent un chèque de 1000 $ alors qu'il n'était pas l'agent officiel de son parti politique.

Une décision d'équipe

Marcel Jetté affirme qu'une entente était intervenue entre tous les membres de l'équipe pour qu'ils donnent chacun 1000 $ à la caisse du parti. Selon lui, il est faux d'affirmer que c'est lui qui a fait cette demande à l'équipe.

« On s'est réuni  et, le maximum, c'était ça. C'est l'équipe qui a décidé », a-t-il dit.

Lors de son témoignage, Jocelyne Larose avait plutôt mentionné qu'il avait été demandé aux membres de l'équipe de verser une somme de 1000 $ au parti.

« Mme Larose ne doit pas se souvenir que ça s'est décidé en équipe », a rétorqué Marcel Jetté lorsque confronté à cette affirmation de l'ex-conseillère.

« Je ne touchais pas à ça »

Marcel Jetté a aussi catégoriquement contesté le témoignage de Jean-Pierre Charron dans lequel ce dernier avait mentionné à la cour que le maire l'avait directement sollicité pour obtenir sa contribution politique.

« Dans la campagne, il m'a appelé dans le bureau et m'a dit : “tout le monde a donné son chèque, il faut que tu donnes ton chèque” », avait-il allégué.

Jean-Pierre Charron avait attesté avoir remis son chèque à Marcel Jetté dès le lendemain soir dans le même bureau.

« C'est faux ! », a affirmé Marcel Jetté lors de son témoignage.

Selon lui, c'est sa femme, Carole Léger, alors agente officielle du parti, qui s'occupait de toutes les factures et de la cueillette des chèques.

« C'était clair entre ma conjointe et moi que moi, je ne touchais pas à ça », a-t-il dit.

Pas de remboursement

Marcel Jetté a aussi nié avoir remis une enveloppe d'argent à un autre membre de son équipe, Lucien Thibodeau, pour lui rembourser sa contribution politique de 1000 $.

Lucien Thibodeau avait aussi affirmé lors de son témoignage avoir joué le rôle d'intermédiaire entre Marcel Jetté et Michel Lalonde, alors président-directeur de la firme Séguin. Michel Lalonde a affirmé la même chose lors de son témoignage, mais Marcel Jetté réfute leurs versions des faits.

« Si j'avais voulu le rencontrer, je n'avais pas besoin d'un intermédiaire pour ça. C'est complètement faux », a-t-il dit.

Pas reçu d'argent

Marcel Jetté dit n'avoir jamais rencontré Michel Lalonde, alors président du Groupe Séguin (Génius), dans un restaurant de Lachenaie en 2009, avant les élections municipales, et encore mois l'avoir sollicité monétairement.  

En décembre dernier, Michel Lalonde avait pourtant témoigné avoir rencontré le maire de Sainte-Julienne à cette époque puis de lui avoir par la suite remis 5000 $ en argent comptant lors d'une deuxième rencontre.

« Les élections s'organisaient, on essayait de se positionner dans les municipalités. On voulait s'assurer de continuer le projet [de surveillance des travaux de l'usine de filtration] à Sainte-Julienne et en avoir d'autres », avait-il dit.

L'entreprise pour laquelle Michel Lalonde travaillait à l'époque avait obtenu le contrat de surveillance des travaux de l'usine de filtration et celui de l'élaboration des plans et devis avant l'élection de Marcel Jetté, sous le règne de l'ancienne administration, et il voulait s'assurer de pouvoir poursuivre.  

En 2005, Marcel Jetté s'était en effet présenté aux élections municipales, mais il avait été battu. À l'époque, Michel Lalonde affirme avoir fait un don de 3000 $ à sa campagne électorale en échange de contrats s'il était élu.

« Je n'ai jamais reçu d'argent de Michel Lalonde ou de son entourage », a vivement rétorqué Michel Jetté lors de son témoignage.

Mêlé

Il affirme avoir bel et bien rencontré Michel Lalonde dans un restaurant de Lachenaie, mais en octobre 2011 parce que la municipalité voulait se faire rembourser une partie des travaux effectués à l'usine de filtration en raison d'une pompe défectueuse qu'elle imputait à des problèmes d'ingénierie.

« M. Lalonde était un peu mêlé […]  On s'est rencontré en 2011 et le sujet de la discussion, c'était la facture de 62 000 $ [de plus] qu'on nous réclamait. Je lui ai dit que la ville ne pouvait payer », a-t-il dit, soulignant que le litige n'était toujours pas réglé.

Marcel Jetté doit revenir devant la cour en mars.

 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média