Le but convoité de la résolution adoptée est tout d’abord que la MRC de Montcalm soit reconnue comme témoin et que le projet pilote puisse être lancé. La première étape est de positionner le projet et d’intégrer tous les acteurs à se prononcer et à prendre part à une table de travail. Ce sont surtout ces partenaires qui sont touchés par la sous-scolarisation du secteur, explique la responsable du développement et des communications pour le Carrefour jeunesse-emploi de Montcalm, Geneviève Rinfret.

Les entreprises ont particulièrement de la difficulté à recruter du personnel et  vivent les répercussions, enchaîne-t-elle. Selon la responsable, il importe à ce moment que la MRC prenne en main cette problématique et soit en mesure de trouver des solutions concrètes. « Ça envoie un message très clair à l’ensemble de la population pour faire comprendre que nous voyons à cette priorité. Nous allons tout faire peu importe les barrières. C’est notre défi », mentionne Mme Rinfret.

Projet pilote à Saint-Lin-Laurentides

Saint-Lin-Laurentides sera la première ville qui verra ce projet s’implanter. Étant celle qui est la plus populeuse, puisque plusieurs jeunes s’y installent, Saint-Lin-Laurentides est un milieu en développement et prend de l’expansion depuis quelques années. Le projet permettra la mise en place de différentes mesures en éducation. Ces dernières seront exportées dans les autres villes de la MRC avec le temps.

Mme Rinfret rappelle que chaque municipalité a des besoins différents et qu’il est important de pouvoir les identifier. Pour le moment, divers comités ont été mis en place, soit un pour le service de garde, pour les écoles primaires, etc. Les responsables de la grappe éducative n’entendent pas reprendre ce qui a déjà été fait auparavant, mais plutôt d’identifier ce qui fonctionne bien. Il s’agira aussi de vérifier ce qui manque pour pallier à la problématique.

Observer les besoins

La grappe éducative amènera à voir au cheminent d’un enfant dès qu’il intègre un CPE, à son passage au primaire, jusqu’à la fin de son parcours scolaire. Cette façon de procéder amènera les intervenants à identifier les besoins et à effectuer des suivis de près. Un encadrement sera fait auprès de l’enfant jusqu’à son arrivée sur le marché du travail. Les responsables sont présentement à l’étape de regarder quels sont les besoins dans les milieux. Un comité de travail pour entreprise a également été crée pour évaluer ces derniers à court et à long terme.

La Commission scolaire a déjà été rencontrée et ne fait pas partie pour l’instant de la table de travail, mais appuie les démarches. « Ce que nous voulions faire en premier lieu c’est de positionner les acteurs qui vivent les impacts de la sous-scolarisation de nos jeunes. Ce n’est pas nécessairement la Commission scolaire qui vit présentement les impacts. Ce sont les entreprises qui ont de la difficulté à recruter dans le milieu », a précisé la chef des communications du CJE de Montcalm.