En effet, depuis l’approbation du schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC de Montcalm par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation en novembre 2019, le sujet a fait couler l’encre et rarement de façon très élogieuse. Ce qui retient l’attention? Les 167 hectares de terres agricoles visées par un dézonage. Bien que ce chiffre soit juste, M. Massé avise que plusieurs nuances se doivent d’être apportées. Il déplore dans un premier temps qu’une fausse rumeur voulant que ces 167 hectares soient destinés au développement résidentiel ait été propagée.

« Ce qu’on a fait, c’est permettre à notre population d’avoir un milieu de vie équilibré répondant à ses réels aspirations et besoins. Nous avons répondu aux besoins de nos familles actuelles et futures, de nos aînés et de nos jeunes, déterminé les secteurs de développement les plus appropriés, les milieux naturels à protéger et à mettre en valeur, les meilleurs endroits pour implanter les écoles, les commerces et les équipements sportifs et j’en passe. Le tout en protégeant notre agriculture », assure le candidat à la préfecture. 

Déjà, des 167 hectares à dézoner, 72 représentent des cas de régularisation. On entend par là des terrains toujours zonés agricoles, mais sur lesquels des usages autres qu’agricoles ont déjà lieu depuis longtemps. On pense entre autres au Collège Esther-Blondin à Saint-Jacques.

Créer la richesse

Les 30 hectares suivants demandés concernent le parc industriel de Saint-Roch-de-l’Achigan « afin d’effectuer du développement durable, de la création d’emplois payants, enrichir notre région et aussi réduire les gaz à effet de serre, car nos citoyens auront un emploi dans leur MRC », mentionne Patrick Massé.

Dans le même ordre d’idée, 13 autres hectares seront dédiés au développement commercial dans le but d’augmenter l’offre pour les citoyens et de réduire les fuites commerciales vers les MRC voisines en créant plutôt de la richesse à l’intérieur du territoire.

Moins d’un hectare

En réalité, seulement 52 des 167 hectares de dézonage agricole demandés concernent le développement résidentiel. « Si l’on considère que cette demande répondra aux besoins de la MRC pour les 15 prochaines années, cela signifie 3.5 hectares pour l’ensemble de la MRC par année, soit 0,35 hectare par municipalité. Encore faut-il que ce soit autorisé par la CPTAQ, ce qui n’est pas encore fait », rappelle le candidat. Car, si le schéma d’aménagement d’une MRC détermine sa vision du développement du territoire, celui-ci ne peut en aucun cas autoriser un dézonage agricole. Toutes les demandes en ce sens doivent être entendues par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).

Au rythme de 0,35 hectare par année, par municipalité, pour les 15 prochaines années, M. Massé est d’avis que la MRC de Montcalm respecte une cadence très modérée de construction de maisons. « Ce que nous faisons, c’est de régulariser des situations existantes depuis de nombreuses années, mais surtout permettre de consolider notre développement autour de nos noyaux existants, tout le contraire de l’étalement urbain. »

Fait intéressant; en dépit des 167 hectares dont le dézonage agricole est souhaité, la MRC de Montcalm est le seul territoire à avoir augmenté sa zone agricole dans les dernières années. On dénombre en effet 412 hectares de plus qu’il y a 15 ans. « L’agriculture est une richesse absolue dans Montcalm et tous les élus sont formels : elle doit être maintenue et encouragée. Nous nous sommes donné une vision favorisant notre double personnalité, soit un milieu de vie attrayant et accessible pour les familles dans une atmosphère champêtre, respectueuse de l’agriculture et de nos agriculteurs », conclut M. Massé.