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25 juillet 2017

Deuxième meilleur entraîneur de chevaux en Amérique

©(Photo TC Média Jean Joubert)

PORTRAIT. L'école n'était pas sa tasse de thé.  Les chevaux oui.  À 30 ans seulement, René Allard a déjà fait sa marque dans le monde des courses sous harnais.

À 15 ans, il achète son premier cheval pour une somme de 600 $.  Par la suite, le jeune homme participe à des courses et Denis Malo, un propriétaire de chevaux, remarque le jeune et lui offre d'entraîner ses chevaux.  René Allard fouille dans sa mémoire et lève son chapeau à ceux qui lui ont permis d'être là où il se trouve.  « Les Denis Malo, Gilles Fleury, Serge Bruneau, Bob Cloutier, Yves Ringuet, Robert Séguin et bien sûr, mes parents ont toute ma gratitude », dit-il.  Par la suite, René Allard fonce et se taille une place dans une industrie très féroce et compétitive.

© (Photo TC Média Jean Joubert)

René Allard mène de main de maître une entreprise pas ordinaire.

Quand ça va bien pour René, ça va bien pour tout le monde -René Allard

Entraîneur

« Pour moi, entraîner un cheval est de voir à ce qu'il ne manque de rien.  Mon rôle est de le garder en forme, qu'il soit le plus sain et le plus compétitif possible », raconte celui qui est le 2e meilleur entraîneur en Amérique.  L'entraîneur doit aussi s'occuper d'inscrire les chevaux aux courses.  C'est également lui, qui généralement, seul ou avec des partenaires, fait l'acquisition des chevaux lors des encans.  « Avant d'en faire l'achat, je regarde les statistiques du cheval, ses performances sur vidéo, l'équipement qu'il utilise… Je veux le connaître », explique René Allard.  À la lueur de son analyse, l'entraîneur de Saint-Esprit poursuit son analyse.  « Faut-il changer d'équipement ? Les fers sont-ils adéquats ?  Ce cheval est-il inscrit dans des courses au bon endroit ?  Est-il plus performant en début ou en fin de course ?  Par la suite, j'essaie de trouver la meilleure solution pour améliorer les performances du cheval.»

Team Allard

Team Allard, ces deux mots ont été prononcés à plusieurs reprises lors de l'entrevue et ont de l'importance pour l'entraîneur.  « J'ai du bon monde autour de moi et ce n'est pas le succès d'une seule personne, c'est vraiment un travail d'équipe », insiste-t-il.  Résidant au centre d'entraînement à Mount Hope, Middletown, New York lorsqu'il n'est pas entre deux pistes de course, le jeune homme prend rarement des congés.  « C'est une passion qui se vit 7 jours sur 7.  Ça m'a pris 10 ans pour être bien organisé.  Aujourd'hui avec la technologie moderne, je suis en mesure d'être encore plus efficace », dit-il.

35 ans

René Allard est très conscient qu'il ne pourra maintenir ce rythme de vie toute sa vie.  Lui qui voulait ralentir ses activités à 30 ans doit maintenant repousser cet échéancier.  « Je vais repousser ça à 35 ans, car je souhaite m'établir avoir une femme, des enfants, car la famille c'est important pour moi. » Mais pour l'instant la passion des courses est toujours forte.  Dans ses projets, le jeune homme de Saint-Esprit caresse le rêve de faire l'achat d'une ferme aux États-Unis.  « Il faut faire ce que tu aimes le plus longtemps possible et essayer d'être au bon endroit au bon moment », raconte-t-il.

Coupe Stanley

Au début du mois de juillet, René Allard et son frère, le conducteur, Simon Allard remportaient l'épreuve Ben Franklin, dotée d'une bourse de 500 000 $, à la piste Mohegan Pocono Downs,  l'une des plus importantes courses aux USA.  « C'est comme gagner la coupe Stanley.  C'est incroyable.  C'était un rêve de remporte cette course et de gagner avec mon frère en plus, c'est extraordinaire », dit-il.   Pour couronner le tout et rendre hommage à Hervé Filion, l'un des conducteurs les plus productifs décédés récemment, Simon Allard, en route vers le cercle du vainqueur s’est levé debout sur son sulky à la manière de  Filion pour lui rendre hommage.  «Quand René va bien, tout le monde va bien.»

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