Coup de marketing et soutien du curé !

Martin Perreault est convaincu que l'annuelle vente du printemps a contribué largement à l'essor de l'entreprise.  En 1971, Jean-Claude Perreault loue le sous-sol de l'église paroissiale et organise une exposition de meubles. Au fil des ans, l'activité devient un incontournable dans le monde de l'ameublement.  « Il faut se souvenir qu'en 1971, les gens allaient à la messe.  Le curé de l'époque, dans son sermon, invitait les fidèles à descendre au sous-sol voir les meubles et encourager l'achat local.  Mon père usait une paire de souliers en trois jours, mais ça valait la peine », rigole M. Perreault.

Croissance

Le milieu des années 1970 marque l'arrivée des premiers employés.  « Cela donne plus de temps à mes parents de voir à la croissance de l'entreprise.  À cette même époque (1976), le magasin déménage sur la Montée Rémi-Henri. »

La relève se pointe

Dix ans plus tard (1986), le conférencier fait son entrée dans l'entreprise.  Deux ans plus tard, c'est au tour de son frère de s'intégrer dans l'entreprise.  « Mon père était très ouvert aux jeunes.  Je crois qu'il a eu l'intelligence de nous laisser faire.  Cependant, c'est arrivé à quelques reprises qu'il dise : « vous êtes fous.  Jamais on va être capable de vendre ça ».  Finalement, ça passait, se souvient M. Perreault.  Un exemple de transfert d'entreprise bien fait. »

Haut de gamme

Le créneau  « haut de gamme » entre très tôt dans l'histoire de Meubles J.C. Perreault.   « Mon père voulait projeter une image différente.  Nous avons déjà eu en vitrine un set de chambre à 7000 $, ça n'avait pas de bon sens, mais les gens entraient voir et on connaît la suite. »  La croissance de l'entreprise s'accentue tant et si bien que la gestion de cette croissance devient problématique et certains écueils surviennent.  Qu'à cela ne tienne, l'administration met environ deux ans à sortir la tête de l'eau et l'expansion se poursuit.  Des magasins (Joliette, Kirkland, Saint-Hubert, Laval) se greffent à celui de Saint-Roch-de-l'Achigan et Meubles J.C. Perreault devient un chef de file dans son créneau.  L'entreprise remporte de nombreux prix et son rayonnement s'étend à travers le Canada et les États-Unis.  Martin Perreault estime que son père, avec sa vision et son travail, a été la clé du succès de Meubles J.C. Perreault, mais…  « Il ne faut oublier ma mère.  Elle a toujours été un soutien et elle a toujours appuyé mon père dans ses décisions.  C'est même arrivé quelques fois, qu'elle le poussait à aller de l'avant », raconte Martin Perreault.  Au chapitre de la relève, même s'ils sont encore très jeunes, les enfants des frères Stéphane et Martin pourraient succéder à leur papa, mais « attendons voir, laisse entendre le conférencier. »

Implication sociale

Martin Perreault a conclu son exposé en mettant en lumière l'implication sociale de l'entreprise et plus particulièrement son engagement envers le Complexe JC Perreault.  « C'est un complexe pour nos jeunes, pour demain.  Si d'autres gens d'affaires pouvaient faire l'équivalent ailleurs, j'en serais très content.  Dès que cet investissement sera payé, tout l'argent sera remis à la cause des jeunes. »  En réponse à une question à savoir ce que ça prend aujourd'hui pour obtenir un succès en affaires, Martin Perreault a admis que c'était très difficile aujourd'hui pour un jeune de partir en affaires.  « Moi, j'ai eu  la chance d'avoir des parents qui ont eu une vision et ils ont travaillé toute leur vie pour y arriver. »