Société
Retour28 février 2017
Saint-Lin-Laurentides protège son eau potable
© TC Média Jean Joubert
ENVIRONNEMENT. C'est sans doute en pensant au dicton : « Mieux vaut prévenir que guérir » que les élus adopteront un règlement encadrant l'intervention d'exploitants d'hydrocarbures.
Même si les possibilités de voir débarquer une entreprise souhaitant explorer le sous-sol du territoire de Saint-Lin-Laurentides à la recherche d'hydrocarbures sont minces, le conseil de ville a pris des précautions pour éviter que son eau potable soit touchée dans cette éventualité. Saint-Lin-Laurentides emboîte ainsi le pas aux autres 330 municipalités du Québec réclamant, par le biais d'une requête commune, une dérogation aux articles 32 et 40 du « règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection ». Ces deux articles permettent aux compagnies de forer à des distances séparatrices minimales de 500 mètres horizontalement et de 400 mètres verticalement de l'eau potable, ce qui aux yeux de plusieurs experts (preuves en main) n'est pas suffisant pour éviter la contamination de l'eau.
Plus grande distance
Essentiellement, le projet impose des distances séparatrices minimales de 2 km horizontalement et de 3 km verticalement. Les distances verticales augmentent en fonction du nombre de résidents desservis par la source d'eau potable jusqu'à atteindre 6 km pour les puits collectifs et 10 km pour les puisements d'eau réalisés en surface. « Ça semble banal, mais sans une protection, les entreprises pourraient forer n'importe où sur le territoire », croit le conseiller, Jean-Luc Arène. Afin de présenter et d'obtenir gain de cause pour ces dérogations, les municipalités se basent sur les dispositions de l'article 124 de la loi sur la qualité de l'environnement qui permet certains réaménagements pour la protection de l'environnement et du territoire.
Commentaires